En Inde, le principal parti d’opposition, le parti du Congrès est visé par une large enquête pour de supposées transactions illégales, ce qui fait suite à l’arrestation de nombreux politiciens de l’opposition. Et pour ces élus, c’est le signe d’une répression politique de la part du parti nationaliste au pouvoir.
Les deux dirigeants historiques du parti du Congrès, Rahul Gandhi et sa mère, Sonia, ont été interrogés pendant des jours par l’Agence de répression des fraudes ; et des perquisitions sont menées dans une dizaine de locaux du parti du Congrès dans le cadre d’une enquête sur des transactions douteuses portant sur plusieurs millions d’euros.
Cette même agence fédérale, très puissante, a aussi récemment placé en détention provisoire un député fédéral d’opposition et deux ministres régionaux de Delhi et Bombay, privant leurs partis de membres essentiels. Les officiers démentent toute influence politique, mais l’opposition dénonce le fait qu’aucun membre du parti au pouvoir n’est visé par ce genre d’enquête, et que les politiciens cessent même d’être inquiétés dès qu’ils rejoignent cette formation du Premier ministre.
Un démenti du BJP
Pour le député du congrès Rahul Gandhi, l’opposition est muselée. « Nous assistons à la mort de la démocratie en Inde, dit-il. Tout ce que le pays a construit depuis près d’un siècle est en train d’être détruit. À la place s’élève une dictature, dans laquelle toute personne qui s’oppose au pouvoir est attaquée et emprisonnée. »
Le parti du BJP rejette ces accusations, et affirme que le parti du Congrès essaie seulement ainsi d’empêcher que cette enquête embarrassante soit menée jusqu’au bout.
Sébastien Farcis
RFI via CONGO PUB Online