La saga Jean-Marc Kabund se poursuit. L’ancien Premier vice-président de l’Assemblée nationale n’a pas l’air intéressé par l’invitation lui adressée par Christophe Mboso. Le président de la Chambre basse de l’organe délibérant l’attendait ce lundi 8 août, mais le président d’Alliance pour le Changement, n’a pas confiance
Jean-Marc Kabund note que le Parquet Général près la Cour de Cassation n’a pas encore clôturé l’instruction judiciaire ouverte à la suite de l’autorisation d’instruction contre lui accordée par le bureau de l’Assemblée nationale. « Ceci veut dire que le Parquet Général Près la Cour de Cassation n’est pas encore suffisamment éclairé sur les infractions qui ne sont pas cristallisées.
Il affirme également que Christophe Mboso avait refusé de lui transmettre le réquisitoire du procureur général. Ce document, ajoute-t-il, lui aurait permis de mieux préparer sa défense devant le bureau de l’Assemblée nationale. Selon lui, ce refus est contraire à la pratique parlementaire et viole le règlement intérieur de l’organe délibérant.
Jean-Marc Kabund considère que le bureau de l’Assemblée nationale « ne devra pas statuer précipitamment sur la demande d’autorisation des poursuites et de la levée des immunités aussi longtemps que l’instruction judiciaire est en cours ».
« Il ne vous est donc pas demandé d’être dans la peau du procureur général mais de compte que l’instruction judiciaire se poursuit et que c’est à tort d’évoquer l’article 151, alinéa 2 de la constitution », a t-il dit dans une lettre adressée à Christophe Mboso.
Jean-Marc Kabund ajoute qu’il ne pourra pas « accompagner le bureau de l’assemblée (…) dans une forfaiture qui s’apparente à une messe noire déjà dite consistant à le museler et à violer de manière spectaculaire ses droits en tant qu’élu ».
les sources proches de l’ex-président de l’UDPS rapporte que Kabund n’ira pas à l’Office du président de l’Assemblée nationale, mais sera plutôt reçu ce lundi par l’archevêque de Kinshasa, Fridolin Ambongo.
Jean Marc Kabund s’est déjà présenté à deux reprises au parquet près la Cour de cassation pour être auditionné. Le 28 juillet, il avait été auditionné, mais pas le 2 août dernier suite à l’absence du procureur et l’audition a été renvoyée au 9 Août prochain. Il est poursuivi pour avoir tenu des propos qualifiés d’injurieux, de nature à alarmer la population et à porter atteinte à l’honneur dû aux institutions publiques et à la dignité du Chef de l’Etat. L’ancien premier vice-président de l’Assemblée nationale risque des peines allant jusqu’à cinq ans de servitude pénale, avec possibilité d’un cumul.