Les activités sont restées paralysées ce lundi 8 août dans la ville de Baraka et dans le territoire de Fizi suite à l’appel de la société civile à une journée ville morte afin d’exiger le départ de la Monusco accusée de passivité face à l’insécurité dans l’est du pays.
»Nous avons pris la décision de la journée ville morte différemment aux autres qui font des marches pacifiques pour éviter les dégâts surtout les morts d’hommes que nous avons enregistrés à Goma, à Butembo et à Uvira. Ceci pour alerter les dirigeants congolais que malgré la présence de la Monusco, nous sommes fatigués de l’insécurité. C’est aussi pour nous une journée pour pleurer nos compatriotes tombés dans des manifestations anti-Monusco. Cette journée marque aussi le début des actions citoyennes contre la Monusco », a dit Me Kitandala Mutu, président de la société civile du territoire de Fizi.
L’appel de la société civile a été respecté par la population. Le transport en commun, marchés et toutes les boutiques n’ont pas fonctionné jusqu’en début d’après-midi, sauf des officines et des structures médicales.
Cependant, un dispositif sécuritaire renforcé a été observé la journée près de la base de la mission Onusienne située à Mushimbakye et dans tous les points chauds de la ville de Baraka. Ce même dispositif a été visible dans toutes les agglomérations du territoire de Fizi, notamment à Mboko, Mukera, Misisi et Kilembwe.
Quatre personnes sont mortes électrocutées récemment à Uvira au Sud-Kivu en marge de la manifestation anti-Monusco. Les manifestations débutées au Nord-Kivu ont fait 36 morts dont 4 casques bleus.