La semaine mondiale de l’allaitement maternel a été lancée mardi. En RDC, un communiqué conjoint du ministère de la santé et l’UNICEF rappelle que 9 millions d’enfants sont touchés par la malnutrition chronique et près de 2 millions d’entre eux souffrent de malnutrition aiguë sévère.
Médecins et pédiatres s’accordent à dire que dès la naissance à six mois l’enfant doit être exclusivement nourri de lait maternel. Mais ce n’est pas la règle chez Tantine Gisèle, qui est mère de trois enfants.
« Je mets un enfant au monde, et à trois mois je lui donne de l’eau bien traitée. A partir de 4 ou 5 mois, je lui rajoute de la bouillie pour sa bonne croissance. Et dès qu’il atteint 9 mois, il a droit à toute nourriture », confie-t-elle.
En plus d’être mère, Voldie Mapenzi l’une des plus grandes célébrités de la musique de la Province du Nord-Kivu, est aussi nutritionniste. Elle se dit souvent surprise par la volonté de plusieurs femmes d’habituer leurs nourrissons au lait artificiel.
« Le lait artificiel peut être permis à un moment. Mais le lait maternel reste l’aliment de base de l’enfant dans certains mois. Il y a celles qui intègrent la bouillie. Je crois qu’il faudrait alterner. Le lait maternel reste quand-même important », pense-t-elle.
L’eau et les autres aliments sont les principaux obstacles à l’initiative dénommée « plus fort avec le lait maternel uniquement » en cours en RDC.
« Il arrive de temps où il y a baisse de la montée laiteuse, et celle-ci peut être due à la sous alimentation. Pour pallier ce problème, vous devez renforcer votre alimentation. Autre chose, les femmes doivent éviter beaucoup de stress; parce que quand on est stressée, il y a aussi baisse de la production du lait maternel« , révèle Lysette Utshu, médecin nutritionniste.
Selon l’Unicef, la pratique de donner de l’eau aux enfants de moins de six mois est très répandue dans le pays: 20% des nouveaux-nés reçoivent un aliment autre que le lait maternel, principalement de l’eau dès leur premier mois et 70% des enfants des l’âge de 4 et 5 mois ce qui contribue à la malnutrition et aux autres maladies.
VOA via CONGO PUB Online