En Afrique du Sud, la nation zouloue, le plus important groupe ethnique du pays, devrait voir son nouveau roi être intronisé ce samedi 20 août. Le décès, l’année dernière, du précédent monarque, le roi Goodwill Zwelithini, puis celui de la reine régente, l’une de ses six femmes, quelques semaines plus tard, ont provoqué une période de flottement, au cours de laquelle la famille royale s’est entredéchirée. C’est finalement le fils de la reine régente, Misuzulu Zulu, qui doit être couronné.
Avec notre correspondante en Afrique du Sud, Claire Bargelès
Une cérémonie traditionnelle doit se dérouler tout à l’heure, au sein du palais royal de Nongoma, à l’est du pays. Misuzulu Zulu doit pénétrer dans le kraal, un enclos où est gardé le bétail, l’un des endroits les plus sacrés pour la famille royale. Cette étape est l’une des coutumes essentielles pour que le prétendant au trône puisse devenir roi, car il est alors présenté aux ancêtres du clan. Misuzulu Zulu portera sur lui la peau de lion qu’il a lui-même chassé jeudi 18 août.
Querelles
Mais la famille royale n’en a pas terminé avec ses querelles : une cérémonie similaire était organisée la semaine dernière pour un autre prince, par une branche dissidente. Sans compter qu’un frère de l’ancien monarque a cette semaine a dévoilé un troisième prétendant au trône.
Figure morale
Sans pouvoir exécutif, le souverain reste une figure morale pour les quelque onze millions de Zoulous qui peuplent l’Afrique du Sud. Il a aussi pour rôle d’administrer la structure qui gère une partie des terres de la région. Cyril Ramaphosa a officiellement reconnu Misuzulu Zulu comme futur roi légitime, et une cérémonie officielle en sa présence devrait être organisée prochainement, à Durban, pour peut-être, enfin, mettre un terme aux contestations.