Depuis la vague d’attentats anti-israéliens du printemps, les détentions administratives en Israël sont devenues une pratique courante. En principe, il s’agit pourtant d’une procédure d’exception datant de la période du mandat britannique sur la Palestine.
À l’heure actuelle, 723 prisonniers sont détenus sans procès par les autorités israéliennes. Cinquante-deux de plus qu’au début du mois, un record depuis 2008 selon le quotidien de gauche Haaretz qui a mené une étude sur ce sujet. Onze de ces détenus ont la nationalité israélienne, mais aucun n’est juif. Et tous les autres sont des Palestiniens de Cisjordanie.
Les détenus administratifs sont incarcérés sans qu’aucun chef d’accusation ne soit présenté à leur défense qui reçoit uniquement un bref aperçu de ce qui leur est reproché. Le mandat d’arrêt est signé par le commandant en chef de la zone militaire centrale. Il est présenté à un juge qui approuve la détention sans même la présence de l’intéressé.
Des détentions pour avoir manifesté leur soutien au Jihad Islamique
Ces dernières semaines, pas moins de cinq Palestiniens ont été mis en détention administrative uniquement pour avoir apporté leur soutien aux militants du Jihad Islamique en Cisjordanie, comme Khalil Awawdeh, lui-même détenu administratif. En raison de la détérioration de son état de santé à la suite d’une grève de la faim de 170 jours, cette mesure a été dans son cas provisoirement suspendue.
Michel Paul
RFI via CONGO PUB Online