Plus de 1 000 Népalais auraient rejoint l’armée indienne récemment sous le programme de recrutement polémique Agneepath. Le Népal craint que les recalés de cette nouvelle formation ne reviennent aux pays encore plus violents.
Avec notre correspondant à Bangalore, Côme Bastin
En vertu d’un accord de 1947 les forces indiennes ont pu recruter des soldats du Népal au cours des 75 dernières années. Katmandou est par ailleurs un allié historique de New Delhi dans l’Himalaya. Mais le nouveau programme de recrutement de l’armée indienne, baptisée Agneepath, « le chemin de feu », semble provoquer la polémique dans les deux pays.
Trois quarts de recalés
Il prévoit quatre ans dans l’armée à l’issue desquels seuls 25% des soldats seront intégrés aux forces permanentes. En juin, il a déjà provoqué une large colère des étudiants et de certains politiques indiens qui y voient un dévoiement du statut de fonctionnaire et des forces militaires.
« Nous sommes très inquiets pour l’avenir des 75% des recrues qui perdront leur emploi après avoir été formés », a déclaré de son côté Narayan Khadka, ministre népalais des Affaires étrangères. De tels jeunes hommes qui resteront au chômage avec une formation au combat militaire pourraient relancer les violences dans le pays. »
Formation suspendue
Ce jeudi, le Népal a suspendu la formation des quelque 1 300 citoyens qui ont souscrit à ce programme. Environ 35 000 népalais seraient actuellement membres de l’armée indienne.
RFI via CONGO PUB Online