Le calme semble être revenu à Kwamouth, territoire de la province du Maï-Ndombe où des affrontements intercommunautaires sont signalés depuis près d’un mois. Une délégation du gouvernement dépêchée depuis jeudi y a séjourné jusqu’à samedi. Conduite par Daniel Aselo, le vice-Premier ministre en charge de l’Intérieur et de la Sécurité, elle comprenait plusieurs membres du gouvernement et la gouverneure du Maï-Ndombe, Rita Bola.
Le bilan des affrontements entre communautés Teke et Yaka a été revu à la baisse. Alors que le chiffre de 35 morts avait été annoncé précédemment, le vice-Premier ministre chargé de l’Intérieur et de la Sécurité a parlé d’environ 20 personnes décédées. L’administrateur du territoire de Kwamouth a été suspendu de ses fonctions.
Les membres de la délégation ont pu rencontrer des représentants de la communauté Teke, qui ont donné leur version du conflit. Ils demandent au gouvernement de mieux assurer leur protection, afin de pouvoir accéder à leurs champs et à leurs fermes.
2000 réfugiés dans le territoire de Lediba
Les officiels n’ont en revanche pu s’entretenir avec ceux de la communauté Yaka, qui a déserté la ville de Kwamouth depuis ces événements, ni accéder aux villages où ont eu lieu les affrontements, selon Daniel Aselo. Une rencontre devra être organisée avec les représentants de l’État, dans un lieu à définir.
Par ailleurs, la délégation gouvernementale a rendu visite aux blessés soignés à l’hôpital secondaire de Lediba, le territoire voisin, où plus de 2000 personnes ont trouvé refuge dans des écoles, des églises et des bureaux de la police.
Selon le député national Willy Bolio, élu de Maï-Ndombe, le contingent militaire dépêché à Kwamouth a eu un accrochage hier soir avec un groupe d’assaillants. Trois d’entre eux ont été capturés et ramenés à Kwamouth où ils sont gardés sur un navire, en attendant d’être présentés aux autorités judiciaires.
RFI via CONGO PUB Online