Au moins 33 personnes ont été tuées à la suite de l’attaque d’une ville minière par des miliciens dans la province d’Ituri (est de la République démocratique du Congo), a indiqué le Baromètre sécuritaire du Kivu (KST). « Ce mercredi 1er septembre, suite à une attaque des Codeco-FBDC vers Mongwalu, les miliciens (…) ont été pris dans une embuscade des FARDC (forces armées) à Mamba. Les affrontements ont fait au moins 33 victimes, dont des civils », a indiqué samedi cet organisme indépendant sur Twitter.
Le précédent bilan, de source administrative, avait fait état de 22 morts dont 8 miliciens de la « Coopérative pour le développement du Congo » (Codeco) tués par l’armée et 14 civils tués par ces miliciens.
Les miliciens avaient attaqué la ville minière de Mongbwalu pour libérer plusieurs personnes arrêtées par les forces de sécurité. Ils avaient ensuite été repoussés par les forces armées de la RDC (FARDC, l’armée gouvernementale).
Celle-ci a annoncé dimanche avoir tué quatre miliciens maï-maï et capturé sept autres lors d’une attaque survenue la nuit de vendredi à samedi dans la localité de Lwemba, dans le territoire de Mambasa, en Ituri.
Cette province aurifère a renoué avec les violences depuis fin 2017 avec l’avènement de la milice Codeco – un groupe armé structuré autour d’une secte religieuse – qui prétend défendre les intérêts des Lendu, une des communautés de cette province, contre la communauté rivale Hema et contre les forces de sécurité.
Cette milice est considérée comme l’un des groupes les plus meurtriers de l’Est congolais. En plus des civils et des militaires, les miliciens Codeco s’attaquent également aux déplacés et à des humanitaires.
L’Ituri et la province voisine du Nord-Kivu sont placés sous état de siège depuis mai 2021. Cette mesure exceptionnelle, sans cesse prolongée, n’a jusqu’à présent pas réussi à stopper les tueries et les attaques contre les civils.
Afrique 55 via CONGO PUB Online