La ville Butembo est en alerte après l’explosion, mardi 6 septembre, d’une bombe artisanale piégée dans un bureau municipal. Les autorités ont dénombré deux blessés au bureau de la commune de Bulengera. Un responsable local de l’Agence nationale des renseignements (ANR) fait partie des victimes. Les autorités annoncent avoir pris des dispositions pour prévenir toute surprise.
Il n’y a pas eu de pertes en vies humaines, mais c’est la nature de la menace, qui inquiète les autorités politico-militaires de Butembo, ville d’environ 2 millions d’habitants. D’après le chef local de la police, la bombe artisanale était connectée à un téléphone. L’explosion a été déclenchée à distance par un terroriste.
Les indices, selon lui, attestent de la présence en ville des membres des ADF, les forces démocratiques alliées que Daech présente comme sa branche « Afrique centrale ». Les autorités appellent à la vigilance.
Fouilles et sécurité renforcée
Dans un communiqué, le maire de cette ville ordonne un « contrôle rigoureux » dans tous les endroits de forte présence humaine. C’est le cas des écoles, universités, parkings, marchés, débits de boissons et funérariums. Un message particulier est adressé aux chefs des confessions religieuses et ceux des services publics pour implanter des dispositifs sécuritaires devant les édifices.
Des fouilles devraient être opérées à partir de ce jeudi. L’autorité souhaite dans son communiqué que cet appel ne souffre d’aucune faille, car si l’ADF n’a pas encore massacré de civils à Butembo, il a fait évader plus de 700 détenus de la prison locale, en août dernier. Depuis lors, explique le maire, la menace plane sur la ville. En réaction, des positions militaires ont été « créées » en milieu urbain.