L’attaque du convoi d’un sénateur dans le sud-est du pays a fait cinq morts, dimanche 11 septembre. Cet incident meurtrier a eu lieu dans l’État d’Anambra, où le mouvement indépendantiste pour les peuples indigènes du Biafra, l’Ipob, est actif.
Il n’y a pas eu de revendication après l’attaque du convoi du sénateur Ifeanyi Ubah. Cet élu, membre de l’opposition, est affilié à un parti marginal – le parti des Jeunes progressistes. Il était en route pour son village d’origine, ce dimanche, lorsque des hommes armés ont ouvert le feu sur son passage.
Ifeanyi Ubah, qui voyageait dans une voiture blindée, en est sorti indemne, mais deux policiers qui l’escortaient, deux de ses assistants et un passant, ont été abattus, selon les autorités locales. Deux autres membres de l’escorte policière ont été blessés et transportés à l’hôpital.
Ce n’est pas la première fois qu’un convoi officiel essuie ce genre d’attaque. Fin août, l’escorte de la commissaire à l’enfance et aux femmes de l’État de Zamfara s’était retrouvé prise d’une fusillade, dans cette région du nord-ouest où sévissent de nombreux gangs armés.
Début juillet, des hommes armés ont lancé un assaut contre un convoi transportant des membres de la sécurité rapprochée du président Muhammadu Buhari, non loin du village natal du chef de l’État, dans la région de Katsina. Ces incidents à répétition rappellent que l’insécurité est désormais généralisée dans le pays le plus peuplé d’Afrique.
Liza Fabbian
RFI via CONGO PUB Online