La session parlementaire de septembre s’est ouverte, jeudi 15 septembre, en RDC. Le budget y occupe une grande place, mais elle va aussi être marquée par des débats sur les fonds affectés à la préparation des élections prévues l’année prochaine, à la lutte contre les groupes armés, et à la réduction du train de vie des institutions.
Dans son discours, Christophe Mboso, président de l’Assemblée nationale, a affirmé que la chambre basse du parlement suivra de près les questions relatives au bien-être de la population ainsi qu’au développement socio-économique du pays. Mais l’opposition souhaite ardemment un débat sur la réduction du train de vie des institutions.
Le député Delly Sesanga, président du parti Envol, a déclaré : « De ce que j’apprends, ce qu’on va nous amener comme collectif budgétaire indique que l’on a consommé, par le fonctionnement, le gros des crédits qui ont été mobilisés par le surcroît des ressources. Je crois qu’il y a la parole, mais il y a un manque de volonté. »
Libération de Bunagana
Du côté de la majorité, le député Jacques Djoli espère que les questions de lutte contre les groupes armés, et particulièrement la libération de la cité de Bunagana, occupée par les combattants du M23, seront également au cours des débats : « Que des mesures urgentes soient prises en ce qui concerne Bunagana, et d’autres mesures militaires conséquentes tenant compte de la question de la création de la force est-africaine. »
Modeste Bahati et Christophe Mboso ont tenu, chacun, à relever la situation d’insécurité. À l’est, Modeste Bahati Lukwebo, le président du Sénat, a dénoncé l’agression à la frontière avec le Rwanda : « Je salue la position courageuse de notre président de la République qui n’a pas usé de la langue de bois pour dénoncer nommément le Rwanda comme pays agresseur sous couvert des marionnettes du M23 ».
« Nous sommes en agression »
Concernant la situation dans le territoire de Kwamouth où les peuples Yaka et Teke s’accusent mutuellement des affrontements qui sévissent depuis plusieurs semaines, le président de l’Assemblée nationale, Christophe Mboso sonne l’alerte : « Dans la partie ouest, nous déplorons fermement des violences nées d’un conflit entre Yaki et Teke ayant occasionné des morts parmi les populations… ».
Christophe Mboso a annoncé l’envoi d’une mission d’enquête parlementaire dans la province du Mai-Ndombe pour faire la lumière sur cette situation qui tend à se généraliser.
Sur cette question de l’insécurité, déposant le projet de budget 2023 au bureau de l’Assemblée nationale, en marge de cette plénière inaugurale, le Premier ministre, Jean-Michel Sama, a tenté de rassurer : « Nous sommes en agression et nous avons aussi d’autres situations sécuritaires à mener partout, sur l’étendue de la République. C’est le secteur dans lequel nous avons voulu montrer notre volonté. »
Entretemps, la Commission électorale attend également le traitement en urgence de la loi sur l’identification des électeurs.
RFI via CONGO PUB Online