RDC – Recrudescence de la variole du singe : MSF appelle tous les acteurs à s’investir dans la riposte

par Sam's Londele

La République démocratique du Congo fait face à la recrudescence de l’épidémie de MPox depuis plus de deux ans, indique Médecins sans frontières dans son communiqué de presse.

D’après cette organisation internationale de la santé,
les choses se sont aggravées ces derniers mois, avec une explosion du nombre de cas, une mutation entraînant une transmission interhumaine du virus et la notification de cas suspects dans certains sites des personnes déplacées au Nord-Kivu.  

À en croire, le docteur Louis Albert Massing, coordonnateur médical de MSF en RDC, la maladie est reconnue comme endémique dans 11 des 26 provinces du pays, mais le nombre de cas est en forte augmentation depuis plus de deux ans, ce qui a amené les autorités sanitaires à déclarer une épidémie au mois de décembre 2022.

Selon lui, le nombre de cas a triplé en 2023, avec plus de 14.600 cas suspects notifiés et 654 décès. Mais en 2024, la situation s’est encore aggravée. De janvier à la mi-juillet, plus de 12.300 cas suspects ont été notifiés, et 23 provinces affectées.

À en croire le coordonnateur médical de MSF, l’accélération de l’épidémie est inquiétante, d’autant plus qu’une mutation génétique a été identifiée dans la province du Sud-Kivu, avec désormais une transmission d’humain à humain, ininterrompue depuis des mois. Cela n’avait pas encore été identifié avec la souche du bassin du Congo, contrairement à celui d’Afrique de l’Ouest, à l’origine de l’épidémie mondiale de 2022. 

En outre MSF, exprime ses inquietudes du fait que la maladie a été enregistrée dans les camps de déplacés autour de Goma, au Nord-Kivu, où l’extrême densité de la population rend la situation très critique, et où les risques d’explosion sont réels vu les énormes mouvements des populations dans et en dehors de la RDC.

Selon MSF, dans certaines communautés, la maladie est perçue comme étant liée à des pratiques mystiques ou de sorcellerie complique aussi l’adhésion aux mesures de santé publique.  
 
Au regard de la situation, MSF appelle à une mobilisation de tous les acteurs afin de s’investir dans la riposte, et que les populations les plus à risque soient protégées au plus vite par la vaccination. 

S’agissant du vaccin contre le MPOX, d’après MSF, la RDC a validé deux vaccins et essaie de s’approvisionner, mais jusqu’ici, il n’ya pas de vaccins disponibles. Des négociations sont en cours avec certains pays des zones prioritaires, dans l’espoir que les choses se debloqueront le plus vite et qu’une quantité suffisante de vaccins sera effectivement fournie au pays pour pouvoir agir dans les principaux foyers épidémiques.

Face à la multiplication des foyers épidémiques, MSF dit mettre en place des interventions pour appuyer le ministère de la Santé dans la prise en charge des patients. Ce n’est d’ailleurs pas la première fois : des interventions d’urgence avaient déjà été menées en 2021 dans la province du Mai-Ndombe, puis en 2023 et début 2024 dans la province de l’Equateur.  
 
Dans l’état actuel des choses, pour MSF les priorités doivent être non seulement multisectorielles mais aussi adaptées à chaque contexte. En attendant, l’arrivée de vaccins, il faut qu’un maximum de partenaires appuient les autres aspects clés du contrôle de l’épidémie comme l’analyse en laboratoire, la surveillance, l’appui à l’isolement et l’auto-isolement, la sensibilisation.

Moloway Jaël

ACTU 30 via CONGO PUB Online

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