Dans une déclaration faite, ce mercredi 4 septembre 2024, à Kinshasa, les membres du Conseil supérieur de la magistrature rejettent les accusations du vice-ministre de la Justice, les pointant du doigt comme premiers responsables de la tentative d’évasion à la prison centrale de Makala survenue dans la nuit de dimanche au lundi 2 septembre dernier.
D’après cette déclaration, les propos du vice-ministre de la Justice sont de nature à exposer les magistrats à la vindicte populaire.
« Avec l’augmentation exponentielle de la population et l’accroissement de la criminalité, la solution appropriée pour résorber la surpopulation carcérale à la prison de Makala tient à la fois à la construction de nouvelles prisons et maisons d’arrêt, et à l’application stricte de la loi sur la détention ainsi que celle sur le régime pénitentiaire. les arrestations et les détentions opérées par les magistrats constituent une réponse légale et idoine pour sécuriser la population », indique cette déclaration lue par le premier vice – président du bureau du Conseil supérieur de la magistrature, Jean Paul Mukolo Nkokesha, devant la presse.
S’agissant de la note circulaire du ministre de la Justice interdisant le transfèrement des prisonniers à la prison centrale de Makala, le Conseil supérieur de la magistrature qualifie cette mesure de violation « flagrante » de la loi.
« Certes l’arrestation est l’exception, mais devant la hausse de la criminalité dans la ville, les arrestations et les détentions opérées par les magistrats constituent une réponse légale et idoine pour sécuriser la population. En effet, le suspect est toute personne soupçonnée d’avoir commis une infraction ou violé la loi pénale. Demander au magistrat de ne pas l’arrêter ni le transférer à la prison constitue une violation flagrante de la loi et surtout une autre manière d’installer, au sein de la société congolaise, les règles de la vengeance privée et la loi du plus fort », rapporte la même déclaration.
Face à cette situation, le Conseil supérieur de la magistrature invite les magistrats à poursuivre l’accomplissement des tâches de la profession dans le strict respect de la Constitution et des lois de la République pour l’émergence de l’État de droit en RDC.
Josué Bengbazo
Actu 30 via CONGO PUB Online