Les conducteurs de camions poids lourds oeuvrant sur la route nationale numéro 1 Kinshasa-Matadi ont décidé de mettre fin à leur grève, ce mercredi 2 octobre 2024. La solution, qui sonne comme la fin de deux pénibles semaines marquées notamment par la hausse des prix de certains produits dont le ciment gris, la chaîne de l’approvisionnement ayant été touchée, a été trouvée grâce à la détermination du gouvernement Sunimwa, qui a mis toutes les batteries en marche pour ce faire.
Déclenchée le 16 septembre dernier, la grève des chauffeurs des gros camions qui exploitent la RN1 Kinshasa-Matadi a contribué à rendre la vie à Kinshasa plus chère.
Les grévistes exigeaient entre autres, l’amélioration de leurs conditions de travail, l’augmentation des salaires, la réduction des tracasseries routières, la suppression de nombreuses barrières, la sécurité routière et l’état des infrastructures. Ils réclamaient aussi l’application des recommandations de l’atelier tripartite du secteur du transport routier tenu en novembre 2023.
La reprise du travail a été obtenue après d’âpres et longues négociations entre le gouvernement central, les syndicats des camionneurs, le patronat et les autorités de la province du Kongo Central.
Institution d’un comité de suivi par arrêté ministériel
Prenant la mesure du désastre causé par cette grève, le gouvernement a pris des mesures pour prévenir de futures interruptions, notamment en répondant aux préoccupations des camionneurs et en mettant en place un comité de suivi. Ce cadre de collaboration a été formalisé par un arrêté interministériel signé par le vice-premier ministre, ministre des Transports, voies de communication et désenclavement et le vice-premier ministre, ministre de l’Économie nationale, au terme d’une série de réunions tenues entre les parties.
Pour ce faire, le vice-premier ministre, ministre des Transports, voies de communication et désenclavement, Jean-Pierre Bemba, s’est personnellement déplacé à Matadi pour écouter les parties prenantes et apaiser les tensions. Quant au vice-premier ministre, ministre de l’Economie nationale, Daniel Mukoko Samba, il était représenté à ces négociations par son conseiller chargé de la Coopération économique, Nico Minga. Il va sans dire que la reprise des activités va permettre une normalisation rapide du trafic de marchandises, offrant ainsi un soulagement aux opérateurs économiques et aux consommateurs, durement touchés par la pénurie de produits et la hausse des prix.
Cette grève de plus de 15 jours a occasionné la surenchère et la spéculation de certains produits, notamment le ciment gris dont le prix de vente a pris de l’ascenseur.
« De 28.000, le sac du ciment se négocie désormais entre 33 et 35.000 FC. Une situation qui n’a pas laissé indifférent le patron de l’Economie nationale, qui, dans un communiqué de presse publié vendredi dernier par son Cabinet, a attiré l’attention des spéculateurs et autres marchands intrépides de ne se conformer qu’a la loi, sous peine de sanctions. Dans le même communiqué, Mukoko Samba avait promis aux populations congolaises de garder leur calme, le gouvernement étant sur la sellette pour trouver une solution négociée et pour un retour rapide à la normale. Une démarche qui vise la lutte contre la vie chère et à l’amélioration du pouvoir d’achat des congolais, lutte acharnée que mène Mukoko Samba dans le cahier de charges confié par le chef de l’Etat, Félix- Antoine Tshisekedi, au gouvernement Suminwa. Mukoko Samba en fait partie », renseigne le ministère de l’Economie.
Anny Kanyama
Alternance via CONGO PUB Online
