Le président français Emmanuel Macron a rencontré, ce mercredi 19 mars à Paris, une délégation de leaders religieux congolais, comprenant des évêques de la Conférence épiscopale nationale du Congo (CENCO) et des pasteurs de l’Église du Christ au Congo (ECC). Ces derniers sont les initiateurs du Pacte social pour la paix et le bien-vivre ensemble en RDC et dans la région des Grands Lacs. Cette rencontre s’inscrit dans le cadre des consultations menées par ces leaders religieux auprès des acteurs sociopolitiques nationaux et internationaux pour promouvoir leur initiative de paix.
Un soutien français au Pacte social
Monseigneur Donatien Nshole, secrétaire général de la CENCO, a expliqué que la France, en tant qu’acteur clé des Nations Unies et de la diplomatie internationale, était un partenaire essentiel pour leur initiative. « Le président Macron nous a écoutés attentivement, il a partagé nos analyses et est d’accord avec les perspectives présentées dans le guide du Pacte social. Il a promis son soutien dans la mesure du possible », a déclaré Mgr Nshole.
Emmanuel Macron a confirmé son soutien sur son compte X (anciennement Twitter) :
« J’ai reçu une délégation des églises congolaises engagées pour la paix en RDC. J’appuie pleinement leur initiative. Pour dépasser la crise actuelle à l’Est du pays et permettre le rétablissement de la souveraineté congolaise, la France soutient le dialogue. »
Un appel au M23 et à la reprise des négociations
Fort de ce nouveau soutien, après ceux de plusieurs chefs d’État et personnalités politiques africains, les membres du Pacte social ont lancé un appel à la rébellion du M23/AFC, soutenue par le Rwanda, pour qu’elle revienne à la table des négociations. Cet appel fait suite à l’échec des pourparlers de Luanda, où les rebelles avaient refusé de participer à des discussions directes avec le gouvernement congolais.
Mgr Nshole a salué la récente rencontre entre les présidents congolais Félix Tshisekedi et rwandais Paul Kagame, organisée mardi dernier à Doha sous l’égide de l’Émir du Qatar. « Je crois que le plus urgent, c’est qu’on arrête les combats et qu’on s’engage dans la dynamique. Pour arrêter les combats, nous avons besoin du soutien de plusieurs acteurs, dont le président Macron », a-t-il déclaré.
Il a également appelé les combattants du M23 à ne pas rester dans une posture de refus : « Ce n’est pas un fiasco (échec des négociations de Luanda) ; ils se sont exprimés de cette façon-là pour des raisons qui sont les leurs, mais la dynamique peut bien continuer, c’est notre vœu. »
Un élan diplomatique régional
Emmanuel Macron a également exprimé son soutien aux efforts diplomatiques régionaux, notamment l’initiative qatarie :
« La rencontre entre le Président Tshisekedi et le Président Kagame organisée par l’Émir du Qatar hier à Doha et tous les efforts régionaux vont dans ce sens. Ils doivent se poursuivre. »
Cette déclaration renforce l’espoir d’une reprise des négociations et d’une résolution pacifique du conflit dans l’est de la RDC, où les violences persistent malgré les appels répétés à un cessez-le-feu.
Une lueur d’espoir pour la paix
Le soutien de la France au Pacte social pour la paix, porté par les églises congolaises, marque une étape importante dans les efforts pour stabiliser la région des Grands Lacs. Alors que les combats continuent de faire rage, les initiatives diplomatiques et les appels au dialogue restent plus que jamais nécessaires pour rétablir la souveraineté congolaise et garantir une paix durable.
La Rédaction
CONGO PUB Online