Dans une déclaration incendiaire, Augustin Kabuya, secrétaire général de l’UDPS, a fustigé le retour de Joseph Kabila en RDC par les zones sous contrôle du M23, l’accusant de « trahison à visage découvert ». Selon lui, l’ancien président, conscient de son impopularité électorale, aurait choisi la voie armée pour retrouver une influence politique.
Un silence complice face à l’occupation, une réaction aux sanctions
Kabuya a relevé une contradiction troublante : « Quand Goma et Bukavu tombaient sous occupation étrangère, Kabila n’a pas dit un mot. Mais quand des sanctions ont touché les proches de Kagame, il a immédiatement tenu une conférence de presse. » Une réactivité qui, selon lui, trahit ses véritables allégeances.
Kabila en « Recteur de Kara » : la fin des masques
Connu dans son cercle privé sous le sobriquet de « Recteur d’université de Kara » pour son approche calculatrice, Kabila aurait cette fois « perdu son sang-froid », laissant transparaître son implication directe dans la crise. Son retour dans l’Est, orchestré selon Kabuya par Kigali, le positionnerait comme chef de l’AFC en remplacement de Corneille Nangaa, « son pion devenu encombrant ».
Le gouvernement congolais a martelé qu’aucune intégration des « traitres » ne serait tolérée, rompant avec les « compromis suicidaires » du passé. « Le peuple n’oubliera rien », prévient Kabuya, suggérant que les comptes seront rendus.
Une alliance fatale pour la souveraineté ?
En s’affichant comme l’allié assumé de Kagame, Kabila scellerait une « alliance funeste » qui a déjà coûté des milliers de vies congolaises. Mais Kabuya lance un avertissement sans équivoque : « Ce sera leur dernière aventure sur notre sol. »
Par Basengezi Ntomo, correspondant à Goma
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