L’Inspection générale de la police (IGP) a intensifié sa campagne de traque contre les agents véreux de la Police de circulation routière (PCR) à Kinshasa. En deux semaines d’opération, huit policiers ont été interpellés pour « tracasseries routières et bavures policières », a révélé le commissaire supérieur Jean-Claude Tshibuyanga, directeur du Bureau des Investigations, lors d’une interview accordée à Radio Okapi ce samedi 26 avril.
Une mission prolongée avec une approche pédagogique
Initialement prévue pour deux semaines, l’opération a été prolongée de 15 jours supplémentaires. Toutefois, la stratégie évolue : « L’inspecteur général souhaite que nous soyons davantage pédagogiques sur le terrain, sauf en cas de flagrant délit », a précisé Tshibuyanga. L’objectif est double :
- Sensibiliser les agents au respect du code de déontologie policière.
- Sanctionner les récidivistes qui persistent dans les pratiques illégales.
Les équipes de l’IGP, reconnaissables aux véhicules portant la mention « IG PNC », sont déployées dans plusieurs communes, dont Gombe, Lingwala et Limete.
Une initiative saluée par les usagers
Un membre de l’Association des chauffeurs du Congo (ACCO) a exprimé son soutien à cette opération, notamment au niveau du saut-de-mouton ASSANEF sur l’avenue de la Libération. « C’est une bonne initiative pour mettre fin aux abus quotidiens », a-t-il déclaré.
Les citoyens sont encouragés à signaler tout comportement répréhensible :
- Adresse principale : Avenue de la Justice n°40 (siège de l’IG PNC).
- Antenne locale : Camp Kabila (ville de Kinshasa).
Vers une police plus professionnelle ?
Le commissaire Tshibuyanga a martelé : « L’inspecteur général veille à ce que la police travaille conformément aux lois de la République. Nous ne lâcherons pas prise contre ceux qui refusent de se conformer aux règles. »
Cette opération s’inscrit dans un contexte plus large de réforme de la Police nationale congolaise (PNC), régulièrement critiquée pour ses dérives. Reste à voir si ces mesures dissuasives suffiront à instaurer une culture de transparence et de respect des droits des usagers.
Par Marc Etumba, correspondant à Kinshasa
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