Selon le porte-parole de l’armée israélienne, Ariel et Kfir Bibas sont morts en captivité à Gaza, « tués par des terroristes palestiniens en novembre 2023 ». Dans la nuit du jeudi 20 au vendredi 21 février, l’Etat hébreu a également accusé le mouvement islamiste de lui avoir remis le corps d’une personne inconnue à la place de celui de la mère des deux enfants, Shiri Bibas.
Alors que le Hamas a toujours affirmé qu’Ariel et Kfir Bibas – respectivement âgés de quatre ans et huit mois et demi lors de leur enlèvement – avaient été tués dans des bombardements israéliens sur Gaza, le porte-parole de l’armée israélienne, Avichay Adraee, a affirmé sur Telegram, dans la nuit du jeudi 20 au vendredi 21 février, que les deux enfants « ont été brutalement tués en captivité en novembre 2023 par des terroristes palestiniens », « selon l’évaluation des autorités compétentes et sur la base des renseignements disponibles et des indicateurs de diagnostic ».
Kfir Bibas était le plus jeune des 251 otages enlevés le 7 octobre 2023. A gé de 35 ans, le père des deux enfants a, lui, été libéré le 1er février.
Dans la foulée, Avichay Adraee a portée une seconde accusation à l’encontre du mouvement islamiste palestinien, affirmant que l’un des quatre corps qu’il a remis jeudi 20 février à l’Etat hébreu n’était pas celui de la mère des deux enfants, Shiri Bibas, ni d’ailleurs « celui d’aucun otage israélien. Il s’agit d’un corps non identifié », a déclaré le porte-parole militaire, dénonçant « une violation flagrante » de l’accord de cessez-le-feu. « Nous demandons au Hamas de rendre Shiri Bibas ainsi que toutes les personnes enlevées », a-t-il exigé.
Corps non-identifié
Le quatrième corps restitué à Israël ce jeudi est celui d’Oded Lifshitz, un ancien journaliste âgé de 83 ans le jour de sa capture, le 7 octobre 2023.
Les quatre dépouilles avaient été remises quelques heures plus tôt par le Hamas au Comité international de la Croix-Rouge (CICR) puis à l’armée israélienne, dans le cadre de la première phase de l’accord de cessez-le-feu à Gaza entré en vigueur le 19 janvier et qui a déjà permis la libération de 19 otages israéliens contre celle de plus de 1 100 Palestiniens détenus dans les prisons israéliennes.
Avant qu’Israël n’accuse le Hamas de lui avoir remis un corps non-identifié à la place de celui de Mme Bibas, des milliers de personnes s’étaient figées sur la place des otages à Tel-Aviv, tête baissée, regard grave, mains enlacées ou serrant des affiches, observant une minute de silence lors d’une veillée aux chandelles en hommage aux otages morts.
C’est la première fois que le Hamas remet des corps d’otages depuis l’attaque du 7 octobre 2023 contre le territoire israélien. L’armée israélienne a par ailleurs retrouvé plusieurs corps d’otages au cours de ses opérations dans Gaza.
RFI via CONGO PUB Online