Le militant citoyen Espoir Aspirine du mouvement Lucha RDC Afrique a livré une analyse percutante de l’accord de paix récemment signé entre la RDC et le Rwanda. Avec sa formule choc « La paix sans justice n’est pas une paix, c’est une épée », il résume les craintes de la société civile face à ce processus.

Dans une déclaration sans concession, Aspirine reconnaît que l’accord représente « un pas dans la bonne direction » mais souligne qu’il « ne fonctionne qu’à 40% » en raison de plusieurs écueils majeurs. Le problème non résolu des FDLR et l’absence de mécanismes judiciaires solides figurent parmi ses principales préoccupations.

« Mon message au chef de l’État est clair : proposez la paix, mais écoutez aussi votre peuple qui exige que les auteurs de crimes répondent devant la justice », insiste-t-il. Pour le militant de Lucha, aucun développement durable n’est possible sans ce préalable : « La paix est le commencement obligé du développement et d’une profonde organisation interne ».

Alors que certains se contentent de célébrer la signature de l’accord, Aspirine rappelle les défis concrets qui attendent les deux pays : la réconciliation réelle des populations, la reconstruction des zones dévastées, et surtout l’établissement d’une justice transitionnelle crédible.

Le ton est mesuré mais ferme : « Nous saluons la volonté des signataires, mais resterons vigilants sur l’application ». Un avertissement qui résonne comme un rappel à l’ordre pour les parties prenantes, alors que la RDC entre dans une phase cruciale de son histoire.

Par Marius Bopenga
CONGO PUB Online