Le Directeur de cabinet du Ministre de la Jeunesses, Initiation à la Nouvelle Citoyenneté et conscience nationale, Passy Mbayo, a invité les jeunes entrepreneurs congolais à payer les impôts pour contribuer au développement économique de la République Démocratique du Congo (RDC).
Au cours de la première table ronde organisée le vendredi 3 mai 2024 par la Commission nationale Jeunes entrepreneurs de la FEC, Passy Mbayo a indiqué qu’« il n’est pas bon de penser entrepreneuriat sans tenir compte de la fiscalité ».
« Vous ne pouvez pas prendre plaisir à être entrepreneur sans tenir compte de la fiscalité. Il faut éviter d’être alarmiste puisque l’alarmisme provoque du fénéantisme. Prenez toutes les nomenclatures qui manquent des mesures d’application, travaillez sur ça et proposez des mémorandums. Comme ça, le pouvoir public va les rendre pratiques. », a-t-il précisé.
D’après lui, l’impôt n’est pas une affaire seulement de la RDC. Partout dans le monde, les impôts s’imposent à tous.
« Partout dans le monde, les impôts s’imposent. Voilà pourquoi on appelle ça impôts c’est-à-dire que c’est contre votre volonté. Tout celui qui fait du commerce est habité par un esprit de pouvoir tricher avec le fisc. Voilà pourquoi ça s’impose. Puisqu’il faut harmoniser les vues et tomber dans l’osmose, qu’est-ce qu’il faut, nous tiendrons compte des éléments d’exemption, des éléments d’exonération quand il le faut. Mais cela ne tombe pas du ciel. Il y a des conditions qui sont établies. Vous avez votre loi en matière des Petites et moyennes entreprises. Le droit est droit que lorsque l’on sait le réclamer. », a-t-il affirmé.
Passy Mbayo a par ailleurs promis d’apporter le plaidoyer de la jeunesse entrepreneuriale auprès des autorités compétentes pour favoriser l’amélioration du climat des affaires.
« La fiscalité a fondé les nations. Et donc, puisque c’est rendez-vous du donner et du recevoir, nous, le pouvoir public avons, l’obligation de prendre des lois et protéger le climat des affaires et il est important que d’une manière synallagmatique, les entrepreneurs apprennent aussi à payer les impôts. Quelles que soient les situations existentielles de notre État, lorsque nous mettons tous la main dans la pâte, nous finirons par peupler le sol congolais et nous assurerons sa grandeur. », a-t-il dit.
Pour sa part, Tysia Mukuna, présidente de la Commission nationale Jeunes entrepreneurs de la Fédération des entreprises du Congo, a indiqué que la fiscalité congolaise ne donne aucune contrepartie palpable aux entrepreneurs.
« Les impôts sont importants, les taxes aussi mais ce qui est encore plus important pour les entrepreneurs, c’est la contrepartie. Bien entendu partout dans le monde personne n’hésite à payer les impôts lorsqu’il y a une contrepartie palpable. Je paye ma taxe environnement, je vis dans un environnement sain, je paye ma taxe culture et arts, la culture et arts est mise en avant. Nous ce que l’on réclame ce que cette contrepartie n’est pas palabre et qu’elle est étouffante. Cela empêche le développement de l’écosystème entrepreneurial et impact sur le climat des affaires de faire émerger les entrepreneurs. », a-t-elle affirmé.
Mitterrand MASAMUNA
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