Alors que Bunagana, village du territoire de Rutshuru de la province du Nord-Kivu, est encore sous occupation par les rebelles du mouvement du M23, Antonio Guterres, secrétaire général des nations unies (ONU) affirme que ce groupe rebelle possède des armes modernes et plus perfectionnées.
Dans une interview diffusée dimanche par la chaîne de télévision France24 et Radio France Internationale (RFI), le numéro un de l’ONU est revenu sur les récentes émeutes entre la population du Nord-Kivu et les casques bleus.
« On (l’Onu et la communauté internationale) est dans une situation extrêmement difficile. Voyez le M23. Le M23 a été la raison de ces dernières manifestations (de la population congolaise dans l’est de la RDC pour réclamer le départ de la Monusco, accusée d’inefficacité dans la lutte contre les groupes armés, NDLR.), mais aussi le fait que les Nations unies ne sont pas capables de battre le M23 », a-t-il déclaré.
Et d’ajouter : « La vérité, c’est que le M23 est aujourd’hui une armée moderne, avec des équipements lourds qui sont plus perfectionnés que les équipements de la Monusco ».
« Ces équipements viennent de quelque part. Ils ne sont pas nés dans la forêt », a poursuivi le secrétaire général sans répondre à la question du journaliste qui lui demandait si ce matériel venait du Rwanda.
Notons que cela fait trois mois jour pour jour soit 13 juin 2022 – 13 septembre 2022 que Bunagana est toujours occupé par le M23. Les efforts diplomatiques et les diverses pressions n’ont jusque-là pas abouti.
À Kinshasa, l’on compte maintenir davantage la pression sur l’ONU pour agir sur le Rwanda, mais en même temps par le biais de la Communauté des États de l’Afrique de l’Est.
Joe Kazumba
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