Horațiu Potra, un ancien légionnaire franco-roumain, et ses proches, tous partisans de Călin Georgescu, ont été arrêtés par la police en pleine circulation alors qu’ils se rendaient à Bucarest, avec des armes de guerre dans leurs voitures. Potra est connu pour avoir entraîné de 2016 à 2017, la garde présidentielle de Faustin Archange Touadéra et, emmené plus de 1 000 anciens soldats en République démocratique du Congo pour soutenir le gouvernement dans sa lutte contre les rebelles du M23. Le parquet roumain a ouvert une enquête, et une perquisition eu lieu au domicile de Horațiu Potra,
Dans ce pays, des millions d’électeurs étaient théoriquement appelés à voter le 8 décembre pour choisir entre le nationaliste Calin Georgescu, accusé de sympathies prorusses, et sa rivale pro-européenne Elena Lasconi. Mais, vendredi 6 décembre, la Cour constitutionnelle roumaine a décidé de faire table rase du scrutin et de recommencer de zéro. Une mesure sans précédent dans le pays d’Europe orientale et extrêmement rare sur le continent. En cause, écrit l’AFP, de « multiples irrégularités et violations de la loi électorale ayant faussé » le vote sur fond de suspicions d’interférence russe.
Le pays en émoi
Calin Georgescu s’est rendu, le dimanche 8 décembre, en début de journée devant une école à Mogosoaia, près de Bucarest, où il aurait dû voter, sur fond de cris « Georgescu président ». Une petite foule de partisans l’accompagnait, en se déplaçant aux urnes comme si de rien n’était pour protester contre l’annulation du second tour de la présidentielle roumaine. Mais c’est surtout l’interpellation d’un groupe de 21 paramilitaires qui provoque l’émoi dans le pays. Ces hommes, écrit notre correspondante en Roumanie, Marie Leduc, se rendaient à Bucarest, avec des armes à feu, des machettes et de grosses sommes d’argent.
MN
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