Dans le cadre des consultations politiques lancées ce lundi 24 mars par le conseiller spécial du président de la République en matière de sécurité, Vital Kamerhe, président de l’Assemblée nationale, a présenté sa vision pour la formation d’un gouvernement d’union nationale. Celui-ci, selon lui, doit être évaluable tous les trois mois et reposer sur une cohésion nationale préalable pour mieux affronter les défis sécuritaires et diplomatiques.
Un gouvernement évaluable, par étapes et axé sur des résultats
Lors de son entretien avec le conseiller spécial, Kamerhe a insisté sur une approche méthodique :
- Établir d’abord la cohésion nationale avant de former le gouvernement.
- Identifier des acteurs compétents, conscients des enjeux actuels.
- Fixer des missions précises, avec évaluation trimestrielle des résultats.
« Le gouvernement d’union nationale devrait être l’aboutissement d’un processus. Commençons par la cohésion nationale, trouvons la paix ensemble, et cherchons ensuite les acteurs à la hauteur des défis », a-t-il déclaré.
Il a également souligné la nécessité de définir les piliers de ce futur gouvernement, en collaboration étroite avec le conseiller spécial.
Une paix globale impliquant tous les acteurs, armés et non armés
Kamerhe a élargi le débat en appelant à une démarche inclusive pour rétablir la paix, incluant :
- Les groupes armés (M23/AFC)
- Les pays voisins accusés d’ingérence (Rwanda, Ouganda)
- La société civile divisée, dont certaines franges « ne partagent pas la vision du président Tshisekedi »
« Nous sommes en guerre. Il faut rassembler tous les Congolais et identifier clairement les obstacles à la paix », a-t-il martelé.
Un appel à l’ordre et à l’unité au sein de l’Union sacrée
Le président de l’Assemblée nationale a également insisté sur la discipline au sein de la majorité présidentielle, l’Union sacrée, pour éviter les divisions :
« Il faut de l’ordre pour que tous ses membres parlent le même langage et soutiennent pleinement le chef de l’État. »
Contexte :
Ces consultations interviennent alors que la RDC fait face à :
✔ Une crise sécuritaire majeure dans l’Est (M23, AFC, etc.)
✔ Des tensions diplomatiques avec le Rwanda et l’Ouganda
✔ Un besoin urgent de stabilité politique pour mobiliser le pays
Prochaines étapes :
- Poursuite des discussions avec d’autres leaders politiques.
- Définition des critères d’évaluation du futur gouvernement.
- Possible annonce d’une feuille de route pour la formation de l’exécutif.
Alors que les défis sécuritaires et politiques s’accumulent, l’approche par étapes prônée par Vital Kamerhe pourrait offrir un cadre plus structuré pour un gouvernement capable de mobiliser toutes les énergies nationales. Reste à voir si cette proposition sera intégrée dans la stratégie finale du président Tshisekedi.
Par MN
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