Goma : cinq corps retrouvés dans un climat de terreur sous occupation du M23 et des forces rwandaises

par admin9775

Alors que la ville de Goma, capitale de la province du Nord-Kivu en République démocratique du Congo (RDC), est sous le contrôle du groupe armé M23 soutenu par les forces rwandaises depuis plusieurs semaines, les signes d’une crise humanitaire et sécuritaire majeure se multiplient. Cette occupation s’inscrit dans une longue série de tensions géopolitiques à l’Est de la RDC, marquée par des conflits récurrents impliquant des groupes rebelles et des acteurs étrangers depuis plus de deux décennies.

Ce samedi 10 mai 2025, de nouvelles découvertes macabres ont accentué la peur au sein de la population. Au moins cinq corps sans vie ont été retrouvés dans différents quartiers de la ville, confirmant les craintes d’exactions massives et systématiques contre les civils.

Des cadavres découverts dans trois zones distinctes

Les faits se sont produits dans plusieurs quartiers :
– À Kyeshero, un corps présentant des signes évidents de torture a été identifié.
– À Kasika, trois cadavres en état de décomposition avancée ont été exhumés d’une fosse commune.
– À Ndosho, un jeune marié a été abattu dans la nuit de vendredi à samedi.

La coordination urbaine de la protection civile a confirmé ces découvertes. « Les victimes de Kasika ont dû être réinhumées sur place, tant leur état de putréfaction rendait impossible leur identification et leur transfert », a indiqué un responsable local sous anonymat.

Un climat d’horreur depuis l’occupation

Depuis la prise de contrôle de Goma par le M23, les témoignages se multiplient sur une stratégie de répression et de terreur instaurée par les forces d’occupation. Le gouvernement congolais avait déjà alerté, dans un communiqué daté du 8 mai, sur la recrudescence des assassinats ciblés, des disparitions forcées et des violations massives des droits humains dans les zones occupées.

Les rapports locaux décrivent :
– Des actes de torture et des exécutions sommaires,
– Des enlèvements nocturnes suivis de disparitions,
– Des enterrements clandestins pour dissimuler les preuves.

Une communauté internationale silencieuse

Malgré les alertes répétées des organisations locales de défense des droits humains, la communauté internationale reste silencieuse face à la gravité de la situation. « Chaque jour qui passe sous occupation se traduit par de nouvelles victimes civiles », témoigne un activiste local, contraint à l’anonymat par crainte de représailles.

Selon les estimations des organisations humanitaires présentes sur place, environ 80 % des habitants de Goma vivent actuellement sous la menace directe des forces d’occupation.

Une demande urgente d’accès pour les enquêteurs

L’accès à une enquête indépendante reste pour l’instant impossible en raison de l’insécurité. Les autorités congolaises appellent à l’intervention urgente des mécanismes internationaux de protection des droits de l’homme et exigent un accès immédiat pour les missions d’enquête afin de documenter les exactions, protéger les civils et engager la responsabilité des auteurs présumés.

La situation à Goma illustre une nouvelle fois la fragilité de la paix dans l’Est de la RDC et les limites de la réaction internationale face aux crimes commis contre les civils. Alors que les tensions régionales restent vives, la protection des populations doit redevenir une priorité urgente pour les institutions nationales et internationales.

Par Basengezi Ntomo, correspondant à Goma
CONGO PUB Online

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