Devos Kitoko, éminent cadre de la coalition Lamuka dirigée par Martin Fayulu, a exprimé une vive indignation lors de l’émission « Top 7 » concernant la récente installation de l’ancien président Joseph Kabila à Goma, dans l’est de la RDC.
Une entrée controversée
Le leader d’opposition a particulièrement fustigé le fait que l’ex-chef d’État ait choisi de pénétrer sur le territoire national par le Rwanda, pays voisin actuellement accusé d’agression contre la RDC. « C’est le Rwanda qui occupe notre pays ! C’est le Rwanda qui agresse nos villes, qui tue et pille nos minerais », a-t-il lancé avec véhémence.
Un paradoxe dénoncé
Kitoko a pointé du doigt ce qu’il considère comme une incohérence majeure : « Tu t’installes dans une ville occupée par les Rwandais, et tu commences à organiser des théâtres de consultations pour dire aux gens que je veux libérer le pays ». Cette déclaration fait référence aux récentes activités politiques de Kabila dans la région du Nord-Kivu.
Contexte géopolitique tendu
Cette sortie intervient dans un climat particulièrement tendu où :
- Les tensions entre la RDC et le Rwanda atteignent un niveau critique
- La région de Goma reste sous forte pression sécuritaire
- La question de l’exploitation illégale des ressources minières continue de polariser le débat
Réactions politiques attendues
Cette prise de position pourrait :
- Raviver les tensions entre les différents courants de l’opposition
- Alimenter le débat sur les relations complexes entre acteurs politiques congolais et pays voisins
- Influencer l’opinion publique sur la perception des mouvements de l’ancien président
Analyse
Les propos de Kitoko reflètent la profonde division qui traverse la classe politique congolaise face à la crise sécuritaire dans l’Est. Ils mettent en lumière les contradictions perçues entre les déclarations de certains acteurs et leurs positions géopolitiques réelles.
À suivre : Les réactions éventuelles de l’entourage de Joseph Kabila à ces accusations, ainsi que la position officielle de la coalition Lamuka sur cette question sensible qui touche à la fois à la souveraineté nationale et aux équilibres politiques internes.
Par Marc Etumba, correspondant à Kinshasa
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