L’ancien ambassadeur itinérant et député national Dany Banza Maloba, considéré jusqu’il y a peu comme un relais du Président Félix Tshisekedi dans le Grand Katanga, est sorti de son silence pour dénoncer avec virulence ce qu’il qualifie de « complot » ourdi contre lui par certains membres de l’entourage du Chef de l’État.
Des accusations précises
Dans un entretien accordé à un média de Likasi, le président du parti Avenir du Congo (ACO) a pointé du doigt deux personnalités :
- Kahumbu Mandungu Bula, conseiller privé du Président Tshisekedi ;
- Lisette Kabanga Tshibwabwa, directrice de cabinet de Jean-Claude Bukasa, coordonnateur du Conseil national de la cyberdéfense.
« J’ai beaucoup d’ennemis au niveau du cabinet et de l’entourage du Président, mais ce sont eux deux qui se battent pour la première et la deuxième place », a-t-il affirmé.
Falsification par intelligence artificielle alléguée
Dany Banza a révélé que Lisette Kabanga aurait eu recours à l’intelligence artificielle pour falsifier des enregistrements audio, dans lesquels il apparaîtrait en train de discuter avec l’ancien Chef de l’État Joseph Kabila et le chef rebelle du M23, Nangaa.
« Dans ces audios, Kabila et Nangaa me demandent de l’argent, et je leur explique que je vais leur en donner. […] Des choses qui n’ont aucun sens, ridicules », a-t-il dénoncé, soulignant l’absurdité de telles accusations compte tenu des moyens financiers limités dont il dispose comparés à ceux de Nangaa.
Dénonciation des « guerres de palais »
L’élu de Bukama (Haut-Lomami) a fustigé l’attitude de certains collaborateurs présidentiels qu’il accuse de se livrer à des « guéguerres » et des « guerres de palais » alors que « la nation est en danger ».
« Pendant que la République est menacée à Uvira, Kalemie et Kisangani, eux passent leur temps à réfléchir à comment éliminer Dany Banza », a-t-il regretté.
Confiance en son retour et soutien passé à Tshisekedi
Affirmant n’avoir « aucune inquiétude », Dany Banza a annoncé son retour imminent à Kinshasa où il compte rencontrer le Président Tshisekedi.
Il a rappelé avoir été l’un des premiers soutiens de Félix Tshisekedi lors de la présidentielle de 2018, après avoir quitté le camp de Moïse Katumbi.
Un appel à la responsabilité
Selon lui, ces manœuvres nuisent à l’image du Chef de l’État bien plus qu’à la sienne :
« Ils ne rendent pas compte qu’en réalité c’est le Chef qui est sali. […] Moi je représente quoi ? Je n’ai aucune ambition. »
Par Marius Bopenga
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