Kalembe, 2 novembre 2025 – Deux civiles ont perdu la vie dans la nuit de samedi à dimanche lors d’affrontements entre les rebelles de l’AFC/M23 et les groupes d’autodéfense Wazalendo à Kalembe, dans le groupement de Bashali Mokoto, territoire de Masisi au Nord-Kivu. Selon des sources locales, les deux femmes ont été atteintes par des balles perdues lors des échanges de tirs entre les belligérants.
Quatre heures de combats intenses
Les Wazalendo avaient lancé une attaque contre les positions rebelles à Kalembe, engageant des combats qui ont duré environ quatre heures avant que les groupes d’autodéfense ne se retirent de la localité. Cette offensive s’inscrit dans une série d’attaques simultanées menées contre l’AFC/M23 dans la région.
Un climat de peur persistant
Ce dimanche matin, un climat de peur règne dans l’agglomération de Kalembe, où les rebelles ont renforcé leur présence dans les endroits stratégiques selon des témoins locaux. Les habitants, déjà éprouvés par des mois de conflit, vivent dans une psychose totale, pris entre les feux des différents groupes armés.
Contexte régional tendu
Ces violences interviennent dans un contexte de regain des hostilités dans la province du Nord-Kivu, où les groupes armés continuent de s’affronter malgré les multiples initiatives de paix. La région de Bashali Mokoto, dans le territoire de Masisi, reste particulièrement instable, avec des populations civiles régulièrement prises pour cible ou victimes collatérales des combats.
La persistance de ces affrontements souligne l’urgence d’une solution politique durable dans l’Est de la République Démocratique du Congo, où les civils paient le plus lourd tribut à un conflit qui entre dans sa troisième décennie.
Par Pascal Kabeya
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