Kinshasa, 4 novembre 2025 – L’ancien bras droit du président Félix Tshisekedi, Jean Marc Kabund, a annoncé son retour sur la scène politique en convoquant une marche pacifique pour le lundi 15 décembre à Kinshasa. L’objectif : exiger la convocation d’un dialogue politique inclusif pour résoudre la crise multidimensionnelle que traverse le pays.
Une situation catastrophique dénoncée
Lors d’un point de presse tenu ce mardi, le président de l’Alliance pour le changement (A.ch) a brossé un tableau alarmant de la situation nationale, évoquant les secteurs sécuritaire, social et économique qu’il juge « chaotiques ». Il a particulièrement insisté sur la crise dans l’Est du pays où « les rebelles de l’AFC/M23 occupent de vastes territoires dans les provinces du Nord-Kivu et du Sud-Kivu ».
Le dialogue politique, « impératif catégorique »
Pour Jean Marc Kabund, « le dialogue politique n’est pas une option mais un impératif catégorique ». Il a vivement critiqué « le refus obstiné de Monsieur Félix Tshisekedi à convoquer un dialogue inclusif », qualifiant cette position non pas comme « un acte de patriotisme, mais par contre comme une erreur grave caractérisée ».
Accusation de stratégie de conservation du pouvoir
L’opposant a formulé une accusation grave : selon lui, le président Tshisekedi « laisse délibérément la guerre se poursuivre pour justifier un glissement anticonstitutionnel au-delà du délai légal ». Et de regretter : « Malheureusement, ses calculs politiques machiavéliques sont mis en place sans la moindre compassion pour nos compatriotes dans l’est et au mépris des vies humaines qui tombent chaque jour qui passe ».
Appel à la mobilisation
Kabund a lancé un appel direct à la population : « Nous demandons aux Kinois et Kinoises de se mobiliser et de répondre massivement à la marche pacifique que nous projetons pour le lundi 15 décembre à partir de 10H00 ».
Contexte politique
Ce dialogue est sollicité depuis des mois, les confessions religieuses (CENCO et ECC) s’étant portées garantes pour mener ces assises. Cependant, lors du dernier congrès de l’Union sacrée de la nation, le président Tshisekedi n’avait accepté l’idée d’organiser un dialogue qu’à sa propre initiative.
Devant la diaspora belge récemment, le chef de l’État avait clairement rejeté un dialogue incluant des représentants liés à « l’agression » que subit son pays, affirmant qu’il n’accepterait jamais de négociations avec des « émissaires des agresseurs ».
Cette annonce de Jean Marc Kabund marque son retour sur la scène politique après une période de relative discrétion et promet de relancer le débat sur la gouvernance et la recherche de solutions à la crise qui secoue l’Est de la RDC.
Par Marc Etumba, correspondant à Kinshasa
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