Le PSG, propriété depuis 2011 de Qatar Sports Investments, est en passe de remporter sa première C1 face à l’Inter Milan samedi 31 mai. Retour sur plus d’une décennie de frustrations pour le club de la capitale.
Messi, Neymar, Mbappé, Beckham, Ibrahimovic, Lavezzi, Cavani, Di Maria, Hakimi, Silva, Verratti, Moura, Choupo-Moting. La liste des cadors du ballon rond passés par le PSG est pléthorique depuis l’arrivée du Qatar comme investisseur.
Mais jusqu’à présent, l’objectif initial de soulever au plus vite la Coupe aux grandes oreilles n’a pas été atteint. Si le PSG est passé tout près en 2020, à Lisbonne, face au Bayern Munich en finale (0-1) d’un Final four exceptionnel en temps de Covid 19, il y a eu beaucoup de désillusion en C1.
« Remontada » et claque face aux Red Devils
Le PSG avait touché le fond lors de la première décennie sous l’ère qatari, le 8 mars 2017, avec l’impensable « remontada » (remontée) du FC Barcelone (victoire 6-1 après une défaite 0-4 à Paris à l’aller) au Camp Nou. Une histoire qui colle au PSG comme un chewing-gum sous la chaussure. Et même si le PSG soulève le trophée face aux Italiens, cet épisode restera à n’en pas douter gravé dans toutes les mémoires. À l’époque, les Barcelonais étaient entraînés par un certain Luis Enrique… Jamais un tel renversement n’avait eu lieu dans la formule rénovée de la Ligue des champions. Messi, Neymar et Suarez avaient marché sur l’eau. Le PSG avait coulé.
Autre épisode mémorable, le huitième de finale retour en 2019 de la formation entraînée par l’Allemand Thomas Tuchel, victorieuse 2-0 à Old Trafford lors de la manche aller, finalement sortie du tournoi par les Red Devils au Parc des Princes (3-1). Paris est la première équipe dans l’histoire de la Ligue des champions à être éliminée malgré une victoire 2-0 à l’extérieur à l’aller.
Pour la troisième saison d’affilée, le PSG version qatarie n’atteignait pas les quarts de finale de la Ligue des champions. Choisi pour remplacer le coach espagnol Unai Emery (2016-2018), Thomas Tuchel devait aider les joueurs parisiens à mieux appréhender les rendez-vous européens. À 41 ans, le respectueux gardien italien Gianluigi Buffon, recruté à l’été 2018 pour apporter son expérience et sa culture de la gagne au PSG, n’avait pas fait l’affaire.
« C’est inadmissible, avait commenté Marquinhos. Encore une fois, au même moment de la saison, on commet les mêmes erreurs et on se fait pénaliser. Ça fait des années qu’on se fait manger à ce moment de la saison. » Malgré les dépenses énormes consenties pour le recrutement de Neymar et Kylian Mbappé à l’été 2017, plus de 400 millions d’euros, le PSG de Nasser Al-Khelaïfi se prenait une nouvelle fois les pieds dans le tapis.
Demba Ba, le bourreau
Le PSG a aussi connu des fins de partie compliquées et dévastatrices. En 2014, Demba Ba qualifie Chelsea. Cette année-là, le PSG, entraîné par Laurent Blanc, est au stade des quarts de finale. Les Parisiens l’emportent 3-1 à domicile. Mais, au match retour, le PSG s’incline finalement 2-0 en Angleterre. Le but de la qualification pour Chelsea est inscrit par l’ancien international sénégalais à la 87e minute à Stamford Bridge sous les yeux du tacticien José Mourinho. Les Blues valident leur place dans le dernier carré, malgré un déficit de deux buts.
Avec son projet sportif renouvelé, beaucoup considèrent que le PSG version 2024-2025 est désormais en passe de réaliser son objectif. « C’est l’une des meilleures équipes d’Europe », a reconnu Arne Slot, l’entraîneur de Liverpool, après son élimination face au PSG lors des huitièmes de finale, après la séance des tirs au but.
En battant Arsenal dans le dernier carré, le Paris Saint-Germain va-t-il briller lors de la deuxième finale de son histoire face à l’Inter Milan après des années de déceptions européennes ? « Paris n’est plus une collection de coûteuses images Panini qui attirent l’attention mais ne garantissent pas de titres. Il est une équipe où le collectif compte et où personne n’est assuré d’une place ni d’un rôle classique défini », a écrit La Gazzetta dello Sport.
RFI