L’ensemble du personnel de l’Office congolais de contrôle (OCC) entamera une grève illimitée à compter de ce lundi 2 juin sur toute l’étendue du territoire national. Cette décision radicale, prise lors d’une assemblée générale extraordinaire tenue samedi à Kinshasa, vise à obtenir le départ immédiat de toute l’équipe dirigeante de l’institution.
Les griefs des travailleurs
L’Intersyndicale de l’OCC dénonce une gestion catastrophique marquée par :
- Une absence totale de vision managériale
- L’incapacité chronique à payer les cotisations sociales, privant les employés de couverture médicale
- Des retards systématiques dans le versement des salaires
- La dégradation avancée de l’image et des conditions de travail
Une situation humanitaire alarmante
Jean-Paul Musa, secrétaire général de l’Intersyndicale, révèle des conséquences dramatiques : « Des collègues sont morts faute de prise en charge médicale, notre institution étant insolvable vis-à-vis des hôpitaux. Nous ne pouvons plus tolérer cette situation inhumaine. »
Revendications claires
Les syndicats posent un ultimatum sans équivoque :
- Le départ immédiat du président du conseil d’administration (PCA) et du directeur général (DG)
- Une audit indépendant sur la gestion des fonds
- La régularisation de tous les arriérés salariaux et sociaux
- La mise en place d’une transition crédible
Consignes de grève
Tous les bureaux de l’OCC à travers le pays sont concernés par le mouvement. L’Intersyndicale met en garde contre toute tentative de briseurs de grève, affirmant que « la reprise ne sera envisagée qu’après satisfaction intégrale de nos revendications ».
Cette crise ouverte intervient alors que l’OCC, organe clé de contrôle des normes en RDC, traverse sa pire crise institutionnelle depuis sa création. Le gouvernement n’a pas encore réagi officiellement à cette annonce qui risque de paralyser plusieurs secteurs économiques dépendants des certifications de l’office.
À suivre : Réaction attendue du ministère du Portefeuille et de la présidence de la République dans les prochaines heures.
Par Marc Etumba, correspondant à Kinshasa
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