Ce matin, l’Assemblée générale des Nations Unies a élu Mme Annalena Baerbock, ancienne ministre allemande des Affaires étrangères, à la présidence de sa 80e session. Elle a obtenu 167 voix lors d’un scrutin où sept bulletins ont été exprimés en faveur d’une personnalité non candidate.
La nouvelle présidente a placé son mandat sous le thème « Mieux ensemble », mettant l’accent sur l’importance d’une action collective face aux défis mondiaux. Dans son discours d’acceptation, elle a identifié trois priorités majeures : moderniser l’ONU pour le XXIe siècle, renforcer le financement de l’organisation et améliorer l’efficacité du système onusien.
Mme Baerbock a souligné les nombreux défis à relever, notamment les plus de 120 conflits armés dans le monde, la crise climatique persistante, le retard dans l’atteinte des Objectifs de développement durable et la nécessité d’une réforme institutionnelle profonde.
Le Secrétaire général António Guterres a chaleureusement salué cette élection, affirmant que « le moment est venu pour les États Membres de s’unir ». Les groupes régionaux ont exprimé leurs attentes respectives. L’Afrique a insisté sur le développement du continent, l’Europe a plaidé pour la transparence dans la sélection du prochain Secrétaire général, tandis que les États-Unis ont appelé à mettre de côté les « jeux politiques ».
Lors de cette session, l’Assemblée a également élu par acclamation 20 vice-présidents, dont la République Démocratique du Congo, ainsi que les responsables des six commissions principales. L’Italie présidera la Première Commission, la Gambie la Deuxième, la Thaïlande la Troisième, le Guatemala la Quatrième, la Hongrie la Cinquième et les Philippines la Sixième Commission.
L’élection du Venezuela comme vice-président a provoqué une réserve formelle des États-Unis, qui ont réaffirmé ne pas reconnaître la légitimité du gouvernement Maduro.
L’Assemblée générale se réunira à nouveau demain pour élire cinq membres non permanents du Conseil de sécurité. Mme Baerbock entamera quant à elle sans délai les travaux préparatoires de la 80e session, qui s’annonce déterminante pour l’avenir du multilatéralisme.
Par Marc Etumba, correspondant à Kinshasa
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