Une opération policière menée avec succès a permis de déjouer une tentative de braquage dans la commune de Mont-Ngafula, aboutissant à l’arrestation d’un dangereux criminel et révélant des connexions inquiétantes avec les forces armées.
Un braquage avorté grâce à l’intervention rapide de la police
Dans l’après-midi du jeudi 12 juin 2025, une équipe de la Police nationale congolaise (PNC) a intercepté un groupe de braqueurs dans le quartier Masangambila, sur l’avenue Tshakwiva. Alertés par le comportement suspect d’individus circulant dans un véhicule en mauvais état, les policiers ont engagé une course-poursuite qui s’est soldée par l’interpellation des malfaiteurs près de l’arrêt Bel Air, le long de la route By-pass.
Leur fuite a été stoppée nette par une panne mécanique, permettant aux forces de l’ordre de les maîtriser. Au cours de l’échange de tirs, le chef du gang, surnommé « Congo », une figure notoire du banditisme kinois, a été grièvement blessé avant d’être capturé.
Un officier des FARDC accusé d’être le fournisseur d’armes du gang
Lors des interrogatoires, les suspects ont avoué leur implication dans plusieurs braquages et ont désigné un haut gradé des FARDC comme leur principal fournisseur d’armes. Selon des sources policières, le nom du colonel Ramazani aurait été mentionné, son implication ayant été corroborée par des vidéos circulant sur les réseaux sociaux.
Cette révélation soulève de graves questions sur la possible infiltration de réseaux criminels au sein de l’armée, alimentant l’insécurité dans la capitale.
Les habitants de Mont-Ngafula ont salué l’efficacité de la police, tout en exprimant leur inquiétude face à la prolifération des armes illégales.
La PNC a transmis le dossier aux autorités judiciaires pour poursuivre les investigations, notamment sur l’implication présumée du militaire. Par ailleurs, un appel à la collaboration citoyenne a été lancé pour démanteler les réseaux criminels actifs à Kinshasa.
Par Marc Etumba, correspondant à Kinshasa
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