Benjamin Netanyahu a annoncé mardi 17 septembre que le retour des habitants du nord d’Israël, qu’ils ont fui en raison des tirs du Hezbollah, était désormais l’un des buts de son gouvernement. Le chef du Hamas, lui, affirme être prêt à « une longue guerre d’usure » aux côtés de ses alliés de la région.
« Le cabinet politique et de sécurité a mis à jour les buts de la guerre ce soir, afin d’y inclure la section suivante : le retour en toute sécurité des habitants du nord (du pays) dans leurs maisons », a expliqué le bureau du Premier ministre israélien dans un communiqué.
Depuis l’attaque de grande ampleur menée par le mouvement palestinien Hamas contre Israël le 7 octobre, les tirs sont devenus presque quotidiens entre l’armée israélienne et le mouvement islamiste libanais Hezbollah, soutenu par l’Iran.
« Une longue guerre d’usure »
Les violences transfrontalières ont fait 623 morts au Liban, principalement des combattants, mais aussi au moins 141 civils, selon un décompte de l’AFP. Du côté israélien, y compris sur le plateau du Golan annexé, les autorités ont annoncé la mort d’au moins 24 soldats et 26 civils. Le Hezbollah a revendiqué des « dizaines » d’attaques contre des positions israéliennes lundi 16 septembre et l’armée israélienne a déclaré avoir frappé des cibles « terroristes » au Liban.
« La possibilité d’un accord s’éloigne, car le Hezbollah continue de soutenir le Hamas », a déclaré lundi le ministre israélien de la Défense, Yoav Gallant, à l’émissaire américain Amos Hochstein, en visite en Israël. M. Gallant a aussi jugé que « l’action militaire » était « le seul moyen de garantir le retour des communautés du nord d’Israël dans leurs foyers ».
Le numéro deux du Hezbollah, Naïm Qassem avait déclaré samedi que son groupe n’avait « pas l’intention d’entrer en guerre (mais) si Israël déclenche une guerre, nous y ferons face et les pertes seront énormes pour nous comme pour eux ».
De son côté, le chef du Hamas, Yahya Sinouar, a assuré de son côté que le mouvement islamiste palestinien était « préparé » à « mener une longue guerre d’usure » contre les forces israéliennes dans la bande de Gaza. Lundi, de nouveaux bombardements israéliens ont fait plus d’une vingtaine de morts dans la bande de Gaza, selon des médecins et des secouristes. L’armée n’a pas confirmé ce bilan.
Les Houthis, alliés du Hamas
Ce message intervient au lendemain d’une rare attaque sur le centre d’Israël, revendiquée par les Houthis, qui contrôlent la capitale yéménite Sanaa et une grande partie de la côte de la mer Rouge. Le tir de missile des Houthis n’a pas fait de victime, mais Benyamin Netanyahu, a promis des représailles.
Les rebelles yéménites ont déjà lancé plusieurs attaques contre Israël, affirmant agir en solidarité avec les Palestiniens de la bande de Gaza, où une guerre oppose Israël au Hamas depuis près d’un an. « Je vous félicite d’avoir envoyé vos missiles au cœur de l’entité ennemie, en contournant (…) les systèmes de défense et d’interception », ajoute Yahya Sinouar.
Les Houthis ont assuré avoir « percé » les défenses aériennes d’Israël, qui de son côté affirme que le missile s’était probablement fragmenté en plein vol sans être détruit. Les rebelles font partie de ce que l’Iran, ennemi juré d’Israël, appelle l’« axe de la résistance », qui regroupe d’autres alliés du Hamas comme des groupes irakiens ou le puissant Hezbollah libanais.
« L’impact des fronts de soutien est en train de devenir plus efficace et plus important sur le chemin de la victoire », assure le chef du Hamas. « Nos efforts conjoints avec vous » et avec les groupes alliés au sein de « la résistance » au Liban et en Irak « briseront cet ennemi et lui infligeront une défaite », a-t-il ajouté.
RFI via CONGO PUB Online







