Le ministre de la Justice, Guillaume Ngefa, a annoncé avoir ordonné l’ouverture d’enquêtes immédiates pour démanteler des réseaux mafieux qui spolient des biens immobiliers, impliquant selon lui « certains magistrats, avocats, agents de l’administration foncière », ainsi que des « personnalités politiques, judiciaires, militaires et policières ».
Dans un communiqué, le ministre révèle que ces réseaux utilisent leur position pour « étouffer toute initiative judiciaire ». Leur méthode : détourner le numéro folio, le titre de propriété définitif, via des complicités internes leur permettant de modifier frauduleusement l’historique des propriétés.
C’est un système sophistiqué qui mine la confiance dans les institutions. Le ministre de la Justice, Guillaume Ngefa, lève le voile sur des réseaux mafieux spécialisés dans la spoliation immobilière, si puissants qu’ils ont failli expulser l’État d’une de ses propres parcelles à la Gombe.
Leur point faible : le numéro folio. Ce sésame, preuve de propriété définitive, est détourné de l’intérieur par des complicités au sein de l’administration foncière, permettant de réécrire l’historique d’un bien. Des magistrats, avocats, militaires et politiques utiliseraient leur influence pour bloquer toute poursuite.
Un ancien conservateur aux affaires foncières confirme à TOP CONGO FM que le phénomène n’est pas nouveau, mais qu’il a atteint une ampleur inédite : « personne ne craint plus de violer ni la loi », déplore-t-il, évoquant un audit de l’IGF qui signalait déjà des anomalies en… 1987. Face à cette crise, le ministre Ngefa tente une riposte judiciaire, mais le mal semble profondément enraciné.
Par Marc Etumba, correspondant à Kinshasa
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