Le rapporteur de l’Assemblée nationale qualifie l’ancien président de « produit expiré », suscitant une réplique cinglante du PPRD
La création du mouvement politique « Sauvez le Congo » par l’ancien président Joseph Kabila continue d’alimenter les débats et les polémiques sur la scène politique congolaise. Un échange virulent a opposé le rapporteur de l’Assemblée nationale, Jacques Djoli, à Ferdinand Kambere, officiel du PPRD et proche allié de Kabila.
Une critique acerbe du rapporteur parlementaire
Invité de l’émission « Top 7 » sur Top Congo FM, le professeur Jacques Djoli a vivement critiqué l’initiative de l’ancien chef de l’État. « Joseph Kabila est un produit expiré ! Comment cet ancien commandant suprême, qui a combattu contre le M23 et les a-t-il qualifiés d’agents rwandais, peut-il maintenant s’associer à ces mêmes personnes ? », s’est-il interrogé.
Pour le rapporteur de l’Assemblée nationale, cette approche reflète « l’incohérence politique » et risque de « brouiller davantage le débat national sur la souveraineté et la sécurité du pays ».
La réplique cinglante du PPRD
Dans un long message publié sur les réseaux sociaux, Ferdinand Kambere a répondu vertement aux accusations. « Qui peut m’expliquer pourquoi l’appel de Nairobi « Sauver la RDC » dérange même certains professeurs de droit constitutionnel congolais ? », a-t-il lancé, visant directement Jacques Djoli.
L’officiel du PPRD estime que certaines personnalités académiques, autrefois défenseures du constitutionnalisme sous Kabila, se sont transformées en « théoriciens opportunistes » au service du régime actuel. Selon lui, qualifier Joseph Kabila de « produit expiré » relève plus de la « rhétorique politique » que d’une « analyse juridique sérieuse ».
Défense de l’appel de Nairobi
Pour Kambere, l’initiative de Nairobi n’est pas une manœuvre politique mais un « engagement civique » visant à « contrecarrer la tyrannie » et à « défendre la Constitution contre ses fossoyeurs ». Il déplore que « la science meurt quand les professeurs deviennent de simples propagandistes », appelant à un véritable respect du droit pénal constitutionnel.
Cet échange tendu illustre la polarisation croissante du débat politique en RDC, où la recomposition des forces d’opposition autour de la figure de Joseph Kabila suscite autant d’adhésions que de rejets virulents, dans un contexte de préparation des prochains scrutins.
Par Pascal Kabeya
CONGO PUB Online