L’opposant et ancien président intérimaire de l’UDPS, Jean-Marc Kabund-A-Kabund, a été violemment agressé samedi 6 décembre au quartier Camp Luka, dans la commune de Ngaliema. Cette attaque, survenue alors qu’il s’apprêtait à animer une matinée politique, a été immédiatement dénoncée par l’intéressé comme le signe d’une « tyrannie qui a atteint son paroxysme » en République démocratique du Congo.
Déroulement des faits et accusations graves
Selon les informations communiquées par son entourage, l’agression a eu lieu peu avant le début d’une activité de mobilisation en ampleur de la marche prévue le 15 décembre par la coalition de la gauche congolaise. Des individus identifiés comme des « Kuluna » (bandits urbains) armés d’armes blanches ont attaqué le rassemblement, blessant Jean-Marc Kabund à la tête.
Dans un message publié sur le réseau social X, l’opposant a porté des accusations directes contre les forces de l’ordre. Il affirme que certains éléments de la police nationale ont soit « laissé faire », soit « agi de connivence » avec ces groupes pour empêcher la tenue de son activité politique. « Voir la police s’allier à des bandits pour bloquer une manifestation pacifique de l’opposition est tout simplement inacceptable », a-t-il écrit, exprimant son indignation.
Mobilisation maintenue malgré l’incident
Malgré cette violente intimidation, Jean-Marc Kabund a affirmé que l’appel à la marche du 15 décembre restait d’actualité. Il a renouvelé son appel à ses partisans pour une mobilisation massive dans les rues de Kinshasa, avec pour objectifs déclarés :
- Exiger la fin des violences et des tueries à travers le pays.
- Stopper les souffrances des populations de l’Est de la RDC, en proie aux conflits armés.
- Obtenir l’ouverture d’un dialogue national inclusif.
Contexte politique tendu
Cet incident intervient dans un contexte politique déjà marqué par de vives tensions entre le pouvoir et l’opposition, et à quelques jours d’une manifestation publique annoncée. Il risque de cristalliser encore davantage les critiques sur les conditions d’exercice des libertés politiques et de réunion en RDC, ainsi que sur le rôle des forces de sécurité.
Les autorités policières et gouvernementales n’ont pas encore réagi officiellement à ces allégations de connivence. La gestion de cet événement et des appels à manifester dans les prochains jours sera un test pour l’espace démocratique congolais.
Par Marc Kabido, correspondant à Uvira
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