Kinshasa, 8 novembre 2025 – Dans une analyse percutante, François Rubota a exprimé ses préoccupations concernant la gestion de la crise sécuritaire dans l’Est de la République Démocratique du Congo, appelant à ne pas laisser les « problèmes et intérêts personnels du pouvoir » occulter les réalités de l’agression que subit le pays.
Un constat sévère sur l’approche actuelle
Rubota adresse un message clair au président Félix Antoine Tshisekedi : « de telles déclarations ne sont pas la solution ». Il met en garde contre le risque que « la situation actuelle devienne éternelle » si les acteurs politiques continuent à « s’obstiner à identifier le mal » sans proposer de véritables solutions.
L’impératif de paix pour les populations de l’Est
Se présentant comme originaire de la région affectée, l’analyste affirme : « Nous tous voulons la paix surtout nous qui venons de cet espace ». Il lance un appel à la retenue : « Ne nous faites pas du mal en plus avec des déclarations intempestives ».
Questionnement sur l’après-2028
Rubota aborde avec franchise la question de la succession présidentielle : « En 2028, mboka ebonga, ebonga te il doit partir ». Il exprime une inquiétude majeure : « Soki ebongi te, je veux sincèrement savoir par quel mécanisme si ce n’est encore vouloir enfoncer le pays dans une profonde crise que personne ne saura résoudre ».
Le bilan mitigé des dialogues successifs
L’analyste dresse un constat sans appel sur l’efficacité des processus de dialogue : « Quant au dialogue réclamé, je rappelle que depuis 30 ans nous sommes toujours dans les dialogues mais la guerre n’est jamais finie ». Il énumère les multiples rébellions qui ont jalonné l’histoire récente du pays : « AFDL, RCD dans toutes ses formes, CNDP, M23, AFC/M23 Twigwaneho etc. »
La priorité : le renforcement des forces de sécurité
Rubota plaide pour une approche fondamentalement différente : « La RDCONGO doit d’abord impérativement retrouver ses forces de défense et Sécurité ». Il cite en exemple plusieurs pays de la région : « Le Burundi a gagné la guerre, le Rwanda, l’Ouganda, le Mozambique avec Samora Machel, l’Ethiopie récemment contre les Tigrée et contre l’Érythrée – pourquoi pas la RDCONGO ».
Une vision réaliste des négociations
En conclusion, l’analyste offre une perspective pragmatique : « Le dialogue est une autre épreuve de force et le régime en place ne doit pas se leurrer. Talk and Fight », suggérant que les pourparlers doivent s’accompagner d’une position militaire forte.
Cette analyse reflète les préoccupations d’une partie de l’opinion congolaise qui doute de l’efficacité des seules solutions diplomatiques face à une agression persistante, et qui appelle à un renforcement significatif des capacités de défense nationales.
Par Pascal Kabeya
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