L’armée soudanaise a annoncé, lundi 17 novembre, avoir repris la ville de Bara située au Kordofan du nord. Elle était contrôlée par les paramilitaires des Forces de soutien rapide (FSR), depuis le 25 octobre. Bara est passée, à plusieurs reprises, d’une main à l’autre.
La reprise de Bara par l’armée du Soudan n’est pas anodine. Ce développement dans le conflit aura son importance pour l’avenir des combats à El-Obeid, la capitale du Kordofan du nord, toujours sous contrôle de l’armée. Les soldats soudanais réalisent également des avancées dans cette région, alors que les paramilitaires resserrent l’étau contre la ville de Babanusa. Les affrontements en cours, actuellement entre les paramilitaires des FSR et les forces armées soudanaises, s’étendent sur l’ensemble de la région du Kordofan.
Les trois États qui constituent cette région connaissent un embrasement, plus de deux semaines après la chute d’El-Fasher. Les paramilitaires souhaitent s’étendre vers l’est pour élargir leur territoire, après avoir conquis le Darfour.
L’armée et les Forces conjointes, qui avaient déclaré, la semaine dernière, l’état « d’alerte générale », ont lancé des opérations de grande envergure dans le Kordofan du nord. Elles ont, depuis, repris le contrôle de certaines zones, comme Kazkil, Um Dam Ahmed ainsi que la ville d’Um Syala, aux alentours d’El-Obeid.
Les paramilitaires ont euh mené, dimanche 16 novembre, la plus violente offensive contre Babanusa, au Kordofan de l’ouest. Ils ont mobilisé un grand nombre de leurs combattants – venus d’El-Fasher – autour de cette ville déjà assiégée, avant d’attaquer la base de la 22e division de l’armée. En réaction, cette dernière a visé avec des drones les positions des FSR autour de Babanusa, une ville stratégique, située à 700 kilomètres de Khartoum, au croisement de lignes de chemin de fer entre l’ouest, l’est et le nord du pays.
RFI







