Deux voix majeures de l’opposition congolaise ont exprimé des critiques sévères sur la gestion des crises politique et sécuritaire.
Le Prix Nobel de la paix, Denis Mukwege, a dénoncé les initiatives de paix actuelles, notamment l’accord-cadre de Doha, qu’il juge « opaques, bilatéraux » et élaborés sans transparence ni inclusion. Il estime qu’ils s’inscrivent dans une tradition de décisions imposées au peuple congolais. Le gynécologue accuse le M23 et l’Alliance Fleuve Congo d’avoir poursuivi leurs offensives malgré les protocoles signés, et qualifie la situation dans les Kivus d’« annexion de fait ».
Par ailleurs, lors d’un meeting dimanche, le leader de l’opposition Martin Fayulu a réaffirmé la nécessité d’un dialogue national inclusif rassemblant toutes les forces vives du pays.
Sur le front interne, Martin Fayulu réactive le logiciel de la contestation de 2018. Son appel au dialogue est conditionné à une exigence de vérité sur les « manipulations » électorales passées. En interpelant nommément Kabila, Nangaa et Tshisekedi, il place la légitimité des institutions au cœur du problème.
Il a interpellé directement l’ancien président Joseph Kabila sur la « manipulation » des élections de 2018, l’ex-président de la CENI Corneille Nangaa sur son lien avec un mouvement armé, et le président Félix Tshisekedi pour avoir « accepté le mensonge ».
Les deux figures appellent, par des voies différentes, à une refonte des processus politiques et de paix, fondée sur la vérité et la légitimité.
Par Marius Bopenga
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