Le monde de la musique congolaise est en deuil. Le danseur Tshiniama, connu sous le surnom de Zimbabwe, s’est éteint ce lundi matin à Kinshasa, après plusieurs années de maladie.
Il avait été baptisé ainsi par le défunt roi de la rumba, Papa Wemba, dont il était un membre éminent de l’orchestre Viva La Musica. Zimbabwe s’était imposé comme l’un des danseurs acrobatiques les plus talentueux et innovants de sa génération, marquant les esprits par son style unique et sa présence scénique électrique.
Un vol acrobatique s’est achevé. Zimbabwe, celui que Papa Wemba lui-même avait surnommé et lancé sur le devant de la scène était bien plus qu’un performeur : il était un architecte du mouvement.
Sur scène, son corps était un langage. Une fusion d’énergie pure, de grâce athlétique et de théâtralité qui captivait les foules et définissait l’excellence dans les clips et concerts des années glorieuses. Il était ce « docteur de la danse » dont la maîtrise inspira une génération entière.

Considéré comme un « docteur de la danse », son influence sur la scène artistique congolaise fut profonde. Sa fin de vie, malheureusement, reflète le sort de nombreux artistes du pays, marquée par l’oubli et la précarité.
Par Pascal Kabeya
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