Un nouvel épisode de la guerre des calendriers vient de se jouer, et les sélections africaines en sortent perdantes. Sous la pression des grands clubs européens, la FIFA a reculé en reportant d’une semaine, du 8 au 15 décembre, la date de libération des joueurs pour la CAN 2025.
Une victoire à court terme pour les clubs
Ce report, qualifié « d’inédit » par l’instance, est une aubaine pour les clubs. Il leur offre une semaine supplémentaire avec leurs joueurs clés à un moment crucial du championnat, juste avant la trêve hivernale européenne. Un dirigeant de Ligue 1 résume ce « soulagement » : perdre ses internationaux plus tôt aurait eu « un impact majeur » sur la course aux résultats.
Un casse-tête accru pour les sélectionneurs
En face, l’équation se complique pour les techniciens des sélections. Une semaine de préparation en moins, c’est une semaine de moins pour :
- Imprimer un schéma tactique,
- Gérer la forme physique,
- Et surtout, forger l’esprit d’équipe et la cohésion, élément intangible mais essentiel pour un tournoi court et intense comme la CAN.
Ce compromis illustre le déséquilibre persistant du pouvoir dans le football mondial. Les intérêts économiques et sportifs des clubs, notamment européens, pèsent souvent plus lourd que les besoins logistiques des compétitions internationales, pourtant essentielles à l’identité du football continental. La qualité du spectacle en CAN pourrait en pâtir.
Par Pascal Kabeya
CONGO PUB Online







