Le Conseil de sécurité de l’ONU s’est réuni ce dimanche 8 octobre, mais ne s’est pas exprimé publiquement à propos des attaques du Hamas en Israël ou des prises d’otages. À l’entrée du Conseil, les représentants d’Israël et de la Palestine à l’ONU se sont affronté par discours successifs.
Si la plupart des quinze pays-membres du Conseil de sécurité des Nations unies ont condamné le Hamas, la Russie, la Chine et les pays africains n’ont pas voulu le désigner nommément, ou faire de distinction dans les attaques de civils. Malgré tout, après la réunion à huis clos du Conseil, tous les membres pensaient qu’il valait mieux se garder de toute déclaration qui pourrait avoir été mal interprétée, d’un côté comme de l’autre.
Ce dimanche, l’ambassadeur israélien Gilan Erdan est arrivé avec des photos et des vidéos en amont du Conseil, comparant les victimes des attaques ou des prises d’otages de samedi aux descentes des nazis ou à l’Holocauste.
Son ton a laissé croire qu’Israël était prête à aller plus loin que de l’autodéfense. « Nous allons changer de paradigme », a-t-il affirmé, avant d’exhorter le Conseil de sécurité à arrêter de négocier ou d’essayer de raisonner les « terroristes ».
« La communauté internationale doit soutenir totalement Israël. Les crimes de guerre du Hamas doivent être condamnés sans équivoque, ces atrocités inimaginables doivent être condamnées », a-t-il ajouté.
Ne pas « renforcer davantage l’oppression »
Son homologue palestinien, Riyad Mansour, a quant à lui condamné entre les lignes la stratégie guerrière d’Israël. « S’il s’agit de paix, alors la manière d’y parvenir n’est pas de renforcer davantage l’oppression et l’occupation, mais d’y mettre un terme. Vous ne pouvez pas dire : rien ne justifie le meurtre d’Israéliens, puis justifier le meurtre de Palestiniens », a-t-il lancé.
Gilan Erdan, qui s’exprimait au nom d’Israël, ne pensait pas pour autant que ces attaques puissent remettre en cause la reconnaissance mutuelle de son pays et de l’Arabie Saoudite.
RFI via France 24