Les candidats présidents de la République n’ont pas signé le code de bonne conduite de la CENI

par Sam's Londele

« Qui est fou ici pour signer le code de bonne conduite ? Vous, quel code de bonne conduite avez-vous signé ? Est-ce que vous êtes sérieux ? », s’emporte le candidat président Martin Fayulu lors de son intervention au Cadre de concertation initié par la Commission électorale nationale indépendante (CENI) avec toutes les parties prenantes au processus électoral pour des élections apaisées, inclusives et transparentes.

« Monsieur Fayulu, vous exagérez un peu« , lui lance Denis Kadima, visiblement fâché, relevant que « vous êtes en train de faire des déclarations générales sans preuves. C’est comme si vous étiez en train de faire un discours politique. Il faut nous donner des éléments concrets. Votre discours ne tient pas. Vous appelez un document un torchon. En même temps, vous recourez aux recommandations de ce document ».

Revenant sur ses habituelles accusations sur le fichier électoral, les bureaux de vote et les électeurs fictifs, Martin Fayulu, répliquant à ce qu’a dit le président de la CENI, affirme : « Père, pardonne à Monsieur Kadima et aux membres de la CENI pour leur volonté de mener un procès électoral opaque. Père, merci d’avoir fait que leur crime ne soit pas parfait ».

Abus de confiance

« Nous ne pouvons pas signer ce code de bonne conduite. Nous considérons que depuis le début du processus, la CENI fait la sourde oreille. Nous sommes prêts pour les élections. Nous allons y aller, mais il ne faut pas qu’on abuse de notre confiance pendant trop longtemps, considérant que ceux qui ont pris part à ce processus sont venus comme des brebis pour aller se faire immoler« , alerte, pour sa part, le candidat président de la République Delly Sesanga.

Pour Augustin Matata Ponyo, « la CENI devrait être considérée comme l’église au milieu du village. Mais, elle ne l’est pas. La crédibilité de la CENI est au plus bas ».

Ce candidat président est aussi revenu sur « les tracasseries judiciaires » dont il est victime et le fichier électoral qui devrait, selon lui, être audité par un cabinet autre que celui qui l’a fait. Il a également déploré les difficultés qu’il éprouve pour se déplacer à l’intérieur du pays, faute de moyens de transport.

Félix Tshisekedi interpelé

Candidat à sa propre succession, le président de la République Félix Tshisekedi a, pour sa part, déploré le monnayage du duplicata de la carte d’électeur. Il a également parlé du décalage horaire entre les zones Est et Ouest, souhaitant que tous les bureaux s’ouvrent et se ferment à la même heure.

Juste après son intervention, le candidat président de la République Théodore Ngoy l’interpelle sur « des mesures de sécurité dont devrait bénéficier chaque candidat. Si nous sommes égaux, en tant que candidats, je ne comprends pas pourquoi on devrait barricader la route » pour que Félix Tshisekedi arrive où s’est tenu le cadre de concertation.

Raison pour laquelle il demande que « le président de la République sortant garantisse même un véhicule des policiers avec gyrophare à chaque candidat « .

Félix Tshisekedi lui réplique : « ce n’est pas moi qui organise cela. C’est le ministère de l’Intérieur ».

Et à Théodore Ngoy de rétorquer : « le ministère de l’Intérieur est sous vos ordres ».

Franck Diongo, lui, parle « des gouverneurs qui interdisent des réunions et des meetings » avant qu’ils ne soient, tous, interrompus par le modérateur.

La candidate présidente de la République Joëlle Bile, quant elle, déplore « la manière cavalière et expéditive avec laquelle les réponses de la CENI ont été données aux préoccupations profondes des candidats », n’excluant pas l’idée d’un autre cadre de concertation parce que « la plupart des candidats présidents de la République avec des questions sans réponses ».

Partie remise

« Au programme, il était aussi question d’amender, d’enrichir et de signer le code de bonne conduite« , révèle la rapporteure de la CENI, Patricia Nseya.

Qui estime que « les candidats présidents de la République n’ont pas eu le temps de signer ce code de bonne conduite. Le président Dénis Kadima a demandé que les candidats envoient leur observations et il y aura peut-être un cadre où il sera signé ».

Bien avant que Dénis Kadima ne réponde aux préoccupations de différents candidats présidents de la République, Adolphe Muzito a estimé que « les questions qui sont posées sont sérieuses. Je ne m’imagine pas que le président de la CENI soit en mesure de répondre à toutes ces questions techniques, y compris celles qui relèvent de de ses collaborateurs. Que ceux qui posent des questions le fassent par écrit et que ce soit l’administration de la CENI qui y répondent le moment venu et le plus rapidement possible ».

Ces rencontres vont se poursuivre ce mardi 14 novembre avec les partis et regroupements politiques et des candidats indépendants et le mercredi 15 novembre dans la salle des spectacles du Palais du peuple avec la Société civile.

Barick Bwematelwa

TOP CONGO via CONGO PUB Online

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