Washington a mené des frappes de représailles en Irak et en Syrie après la mort de trois soldats

par Sam's Londele

Les États-Unis ont lancé vendredi des frappes de représailles en Irak et en Syrie contre plus de 85 cibles liées aux Gardiens de la révolution iranienne et aux milices affiliées, a déclaré l’armée américaine, après l’attaque de drone en Jordanie qui a tué trois soldats américains et en a blessé une quarantaine d’autres.

Deux heures après le retour des dépouilles des trois soldats tués dimanche en Jordanie, l’armée américaine est passée à l’acte. En 30 minutes, ses avions de combats, parmi lesquels des bombardiers à long rayon d’action, ont ciblé plus de 85 sites contre des forces d’élite iranienne et des groupes pro-iraniens en Irak et en Syrie. Les frappes ont notamment touché des centres de commandement et de contrôle, des installations de stockage de roquettes, de missiles et de drones, ainsi que des installations logistiques et des chaînes d’approvisionnement en munitions, a précisé l’armée américaine dans un communiqué. Selon la Maison Blanche, l’opération a été « un succès ».

De leur côté, les médias d’État syriens ont rapporté qu’une « agression américaine » avait eu lieu contre des sites situés dans les zones désertiques de la Syrie et à la frontière syro-irakienne, faisant un certain nombre de victimes et de blessés. L’Observatoire syrien des droits de l’homme (OSDH), a indiqué qu’au moins 18 combattants pro-iraniens avaient été tués dans l’est de la Syrie.

Côté irakien, un responsable au ministère de l’Intérieur s’exprimant sous le couvert de l’anonymat a indiqué qu’« un QG des factions armées dans la zone d’Al-Qaïm a été ciblé, il s’agit d’un entrepôt d’armes légères selon des informations préliminaires ». Ce responsable a fait état de « huit civils blessés » parmi la population dans cette zone. Une seconde frappe, dans la région d’Al-Akachat, plus au sud et toujours près de la frontière, a visé un centre de commandement des opérations du Hachd al-Chaabi, coalition d’anciens paramilitaires rassemblant ces factions pro-Iran, d’après ce responsable. Un responsable du Hachd al-Chaabi, s’exprimant lui aussi sous couvert d’anonymat, a confirmé ces deux bombardements, assurant que la frappe d’Al-Akachat, a fait « des blessés ».

En campagne pour un second mandat, Joe Biden s’était engagé à répondre à la mort des trois militaires américains tués par une frappe de drone en Jordanie, près de la frontière syrienne, où 350 soldats sont stationnés dans le cadre de la lutte contre le groupe État islamique. « Notre riposte a commencé aujourd’hui. Elle continuera selon le calendrier et aux endroits que nous déciderons », a fait savoir Joe Biden à l’issue de l’opération. « Les États-Unis ne veulent de conflit ni au Moyen-Orient ni ailleurs dans le monde. Mais que ceux qui veulent nous faire du mal le sachent bien : si vous touchez à un Américain, nous répondrons », a encore indiqué dans un communiqué le président américain. L’exécutif américain avait déjà fait savoir auparavant que les représailles seraient multiples et étalées dans le temps, contre des cibles différentes, après l’attaque menée contre ses troupes la semaine dernière, que les États-Unis ont imputée à des groupes soutenus par l’Iran.

De nouvelles sanctions

Simultanément, le gouvernement a pris de nouvelles sanctions économiques et judiciaires contre l’Iran. Le ministre de la Justice et le procureur fédéral pour la juridiction de Manhattan à New York ont annoncé des poursuites pour « terrorisme, contournement de sanctions, fraudes et blanchiment d’argent contre sept personnalités d’un réseau de blanchiment du pétrole et orchestré par le Corps des Gardiens de la Révolution islamique, organisation étrangère terroriste, et sa Force Qods » Le parquet fédéral de Manhattan a annoncé en outre la « saisie de 108 millions de dollars que des sociétés des Gardiens de la Révolution tentaient de blanchir sur des comptes d’institutions financières américaines ».

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Vendredi matin, le Trésor américain avait rendu publiques de nouvelles sanctions contre des entreprises et personnalités iraniennes, ou leur apportant un soutien, impliquées dans la fabrication de drones de combat Shahed et dans des tentatives de cyberattaques sur des infrastructures aux États-Unis. Les personnes physiques et morales sont accusées d’avoir des liens ou d’appartenir aux Gardiens de la Révolution. Les cyberattaques avaient visé en 2021 un hôpital pédiatrique à Boston (nord-est) mais aussi plusieurs pays européens et Israël.

Pour la production de drones Shahed, les sanctions ciblent des entreprises chinoises à Hong Kong. Elles sont accusées d’avoir fourni des composants à des entreprises et personnes déjà visées par des sanctions américaines. Les sanctions ciblent également une entreprise chinoise soupçonnée d’appartenir aux Gardiens de la Révolution et accusée d’avoir vendu pour plusieurs centaines de millions de dollars de matières premières iraniennes au nom du groupe China Oil and Petroleum Company.

Ces sanctions entraînent le gel de l’ensemble des avoirs détenus, directement et indirectement, aux États-Unis par les personnes et entreprises concernées ainsi que l’interdiction à toute entreprise ou personne basée aux États-Unis de réaliser des transactions financières avec ces personnes ou entités.

RFI via CONGO PUB Online

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