Jean-Jacques Wondo accuse de hauts gradés congolais d’avoir « monté » son arrestation

par admin9775

Jean-Jacques Wondo, l’expert belgo-congolais en sécurité condamné à mort en septembre 2024 pour sa prétendue implication dans la tentative de coup d’État du 19 mai, puis libéré en février 2025, a rompu le silence ce dimanche. Dans une publication sur le réseau social X, il accuse plusieurs hauts gradés de l’armée congolaise d’être les architectes de son arrestation.

Des généraux désignés comme responsables

L’ancien agent pénitentiaire, devenu cadre à l’Administration générale des maisons de justice en Belgique, a pointé du doigt sans ambages « des généraux crapuleux, responsables de l’aventurisme militaire stupide de Christian Malanga ». Selon lui, ces officiers « ont tenté de faire porter la responsabilité de leur traîtrise à des innocents afin de masquer leur forfaiture maladroitement montée ».

Wondo a annoncé qu’il reviendrait prochainement dans un « article détaillé et documenté » sur ses conclusions, laissant planer la promesse de révélations plus substantielles.

Une manipulation de la justice et des arrestations « fantaisistes »

L’expert sécuritaire affirme que sa libération et son « exfiltration » du Congo sont le résultat d’une décision personnelle du président Félix Tshisekedi. Ce dernier aurait agi après avoir « constaté que la justice avait été manipulée ». Wondo s’appuie sur les conclusions d’une enquête interne du Conseil national de sécurité (CNS) qui aurait attesté de sa « non-implication, directe ou indirecte, dans les actes odieux de Malanga ».

« Furieux de cette justice malade, le président Tshisekedi a supervisé personnellement militairement mon exfiltration de la geôle militaire de Ndolo ainsi que mon retour en Belgique, sans se référer à ses collaborateurs manipulateurs », a-t-il écrit.

Il étend ses accusations en affirmant que « les mêmes généraux d’opérette, en collusion avec d’autres proches collaborateurs “apprentis sécurocrates” du chef de l’État », seraient également « à l’origine de plusieurs arrestations fantaisistes visant des officiers supérieurs et des généraux injustement maintenus dans les prisons-mouroirs de la RDC ».

Une libération qui n’est pas une grâce

Enfin, Jean-Jacques Wondo a tenu à préciser la nature de sa libération. Il réfute catégoriquement avoir bénéficié d’une quelconque mesure de clémence officielle : « Je ne suis ni bénéficiaire d’une grâce présidentielle (…) ni d’une libération conditionnelle pour raisons sanitaires ou humanitaires, puisqu’aucun acte judiciaire légal n’a jamais été pris à cet effet. »

Affirmant poursuivre « le combat judiciaire » pour sa « réhabilitation intégrale », il laisse entendre que son retour en Belgique marque le début d’une nouvelle bataille, non plus devant les tribunaux militaires congolais, mais peut-être sur la scène médiatique et internationale.

Par Pascal Kabeya
CONGO PUB Online

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