Alors que Kamala Harris et Donald Trump entament la dernière ligne droite pour convaincre les électeurs indécis, l’ancien président a été pointé du doigt vendredi par son adversaire démocrate dans la course pour la Maison Blanche, pour avoir tenu des propos violent envers une de ses plus grandes opposantes.
Kamala Harris et Donald Trump poursuivent au pas de charge leur intense duel pour la Maison Blanche, marqué vendredi 1er novembre par de fraîches accusations de violence verbale venant de l’ancien président. Alors que tous deux se disputent les électeurs encore indécis, dans une course parfaitement incertaine à en croire les sondages, le candidat républicain a allumé une nouvelle polémique en suggérant que l’une de ses plus féroces opposantes, Liz Cheney, soit placée face à des armes à feu braquées sur elle.
Sa rivale démocrate, qui s’est alliée avec cette ancienne parlementaire républicaine, s’est empressée d’estimer que cette violence verbale « disqualifiait » Donald Trump.
Alors que plus de 68 millions d’Américains ont déjà soumis leur bulletin de manière anticipée, une controverse chasse désormais l’autre dans une atmosphère de tension croissante, à l’approche du 5 novembre. La vice-présidente et l’ancien président sillonnent sans relâche les États-clés pour glaner de précieux électeurs.
Conquérir l’électorat arabo-américain
La démocrate recevra à Milwaukee, la plus grande ville du Wisconsin, le soutien de la célèbre rappeuse Cardi B, après avoir tout récemment obtenu celui de Beyoncé, Bruce Springsteen, Jennifer Lopez ou encore de la superstar du basket LeBron James. L’objectif : courtiser les électeurs arabo-américains dont une partie se détourne des démocrates en raison de l’appui de l’administration Biden-Harris à la guerre menée par Israël à Gaza et au Liban.
Donald Trump « comprend maintenant plus que jamais (…) notre valeur pour remporter des États cruciaux comme le Michigan, l’Arizona ou la Pennsylvanie », a estimé auprès de l’AFP Bishara Bahbah, président de l’association des Arabo-Américains pour Trump.
Malgré des dizaines de meetings, d’interventions dans des podcasts ou dans des émissions télévisées, rien, jusqu’ici, n’a fait bouger le curseur de manière significative dans une Amérique politiquement coupée en deux.
Propager de la désinformation
Quelques milliers d’électeurs en Pennsylvanie, dans le Michigan ou encore en Arizona, détiennent les clés d’une élection hors du commun marquée notamment par l’arrivée fracassante en juillet de la vice-présidente dans la campagne, après le retrait du président Joe Biden, et par deux tentatives d’assassinat contre Donald Trump.

Le Wisconsin est un exemple parfait. L’État donnant sur le lac Michigan a basculé pour le républicain en 2016, puis pour Joe Biden en 2020, avec moins d’un point de pourcentage à chaque fois.
Alors que l’élection de 2024 pourrait s’avérer tout aussi serrée, avec un délai de plusieurs heures voire jours avant un résultat, l’entourage du républicain a déjà commencé à alimenter l’idée que des irrégularités étaient commises dans les opérations de vote. « Si nous parvenons à maintenir la tricherie au plus bas, nous remporterons une immense victoire », a encore lâché Donald Trump jeudi soir.
« Avec les armes braquées sur elle »
Lors de cette même discussion, il a accusé Liz Cheney, sa bête noire politique, d’être une « va-t-en-guerre radicale ». « Mettons-la fusil en main face à neuf canons d’armes lui tirant dessus. Voyons ce qu’elle en penserait. Vous savez, avec les armes braquées sur elle », a déclaré Donald Trump, en évoquant l’image d’un peloton d’exécution.
La plus célèbre opposante républicaine à Donald Trump, fille de l’ancien vice-président de George W. Bush, a répondu sur X : « Nous ne pouvons pas confier notre pays et notre liberté à un homme mesquin, vindicatif, cruel et instable qui compte être un tyran ».
Par ailleurs, les autorités de Géorgie, un État-clé du Sud, ont mis en garde vendredi contre une vidéo fallacieuse montrant un immigrant haïtien prétendant avoir pu voter plusieurs fois. Un clip viral de vingt secondes qui, selon des experts, émanerait d’une campagne de désinformation russe.
FRANCE 24 via CONGO PUB Online