À travers un communiqué jeudi, Elysé Bokumwana Maposo, président des Forces politiques alliées de l’UDPS/Tshisekedi, accuse le clergé congolais de coopérer avec l’ennemi.
Selon lui, l’objectif de cette coopération est d’alimenter une crise qui endeuille la République démocratique du Congo depuis des décennies.
« Ce mercredi 12 février 2025 restera dans les souvenirs tristes de la République. Cette République meurtrie et endeuillée par la barbarie du Rwanda et de ses complices, dont certains se trouvent au sein de l’Église », dit-il dans ce communiqué.
Les évêques auraient, selon lui, « trahi la Patrie en plein jour » en se rendant à Goma pour rencontrer des représentants de Paul Kagame, le président rwandais.
Goma, ville martyre où les corps des victimes des récents massacres des 27 et 28 janvier jonchent encore les rues, est devenue le théâtre de ce qu’il appelle une « prime à la trahison ».
Il rappelle que ces événements s’inscrivent dans un contexte plus large de violences, avec plus de dix millions de vies perdues au cours des trente dernières années.
« La mémoire des victimes crie encore vengeance », soutient-il, soulignant l’urgence de justice pour les congolais.
Le président des Forces Politiques Alliées appelle l’ensemble des congolais à prendre conscience de cette « traîtrise » et à se mobiliser pour défendre leur nation.
Il martèle sur le fait que ces actes de collaboration avec l’ennemi risquent de compromettre l’intégrité territoriale du pays, faisant écho à des craintes de balkanisation orchestrée par des forces extérieures.
Tout en réaffirmant son soutien à l’option militaire pour résoudre la crise, É. Maposo évoque les processus de Luanda et de Nairobi comme des alternatives diplomatiques. Il critique le dialogue actuel, estimant qu’il tend à « blanchir les criminels », plutôt qu’à apporter une solution juste et durable.
James Arjoun M