Les États-Unis Démentent le Statut d’« Envoyé Spécial » du Congressman Ronny Jackson en RDC

par admin9775

L’ambassade des États-Unis en République démocratique du Congo a publié ce mardi une mise au point formelle concernant le statut du congressman Ronny Jackson, contredisant les déclarations de la présidence congolaise. Dans un communiqué officiel transmis aux médias, la représentation diplomatique américaine a clairement indiqué que l’élu républicain n’avait jamais été désigné comme « envoyé spécial » par l’exécutif américain, contrairement à ce qu’avait affirmé la présidence congolaise à l’issue de sa récente visite.

La clarification américaine souligne avec précision les distinctions institutionnelles entre les différents mandats politiques. Un « envoyé spécial » est nommé directement par le président des États-Unis et confirmé par le Sénat, alors que Ronny Jackson effectuait sa visite en Afrique centrale en sa qualité de membre élu de la Chambre des représentants, plus spécifiquement comme membre de la commission des Affaires étrangères et du sous-comité sur l’Afrique. L’ambassade a insisté sur le fait qu’aucune administration américaine, ni le Département d’État ni l’ambassade elle-même, n’avait présenté le congressman comme un envoyé spécial à quelque moment que ce soit.

Cette rectification intervient après les déclarations particulièrement critiques que le parlementaire américain a faites devant une commission du Congrès à son retour de mission. Jackson a décrit une situation alarmante dans l’Est de la RDC, qualifiant la région de zone « totalement non gouvernée » où les autorités de Kinshasa auraient perdu tout contrôle effectif. Ses propos ont particulièrement retenu l’attention lorsqu’il a accusé plusieurs pays voisins – le Rwanda, l’Ouganda et le Burundi – de systématiquement exploiter les ressources minières congolaises sans rencontrer d’obstacle significatif.

L’analyse des observateurs politiques met en lumière plusieurs dimensions de cette affaire. Sur le plan diplomatique, l’incident révèle une communication approximative des services présidentiels congolais et une possible tentative de récupération politique. D’un point de vue sécuritaire, bien que formulées de manière polémique, les observations du congressman rejoignent en partie les constats de plusieurs rapports d’experts internationaux sur la situation dans l’Est du pays. Enfin, sur le plan économique, les accusations de corruption et d’instabilité judiciaire pourraient avoir un impact sur le climat des investissements étrangers en RDC.

Les réactions institutionnelles commencent à se manifester de part et d’autre. Le Département d’État américain maintient une distance prudente avec les déclarations du congressman, rappelant le principe selon lequel les positions exprimées par des membres du Congrès n’engagent pas directement la politique étrangère des États-Unis. Côté congolais, le ministère des Affaires étrangères prépare apparemment une réponse officielle qui devrait être rendue publique dans les prochains jours.

Cette affaire survient à un moment particulièrement sensible des relations bilatérales, alors que la communauté internationale suit avec attention l’évolution de la crise sécuritaire dans l’Est de la RDC. Les prochaines étapes seront déterminantes, avec notamment la session prévue du Conseil de sécurité de l’ONU où ces questions devraient être abordées. Les observateurs s’attendent également à ce que cette controverse influence les discussions en cours sur le renouvellement et l’orientation de l’aide militaire américaine à la RDC.

Par MN
CONGO PUB Online

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