Dans un contexte de regain de violence dans l’Est du pays, l’AFC/M23 affirme avoir été contrainte de revoir sa stratégie face à l’avancée des combattants Wazalendo qui les ont délogés de plusieurs positions clés. Le mouvement rebelle dénonce dans un communiqué une collaboration « illégale » entre la SAMIDRC (force régionale de la SADC), les FARDC, les FDLR et les milices Wazalendo lors d’opérations menées à Goma le 11 avril dernier.
Une situation sécuritaire volatile
• L’AFC/M23 justifie son repositionnement par la nécessité de protéger les populations civiles et ses propres éléments
• Les FARDC rejettent ces accusations, qualifiant le communiqué de « scénario monté » pour masquer des exactions contre les civils
• Le gouverneur du Sud-Kivu, Emmanuel Birato, assure que la situation est sous contrôle dans sa province
Des accusations croisées
Le gouverneur Birato met en garde contre la présence des Interahamwe et des FDLR parmi les rangs des Wazalendo. Il appelle les populations des zones contrôlées par l’AFC/M23 à dénoncer ce qu’il présente comme des « ennemis de la paix » financés selon lui par Kinshasa.
Enjeux sous-jacents
Cette escalade verbale et militaire intervient alors que:
- Les initiatives de paix semblent au point mort
- La confiance entre les parties en conflit s’érode davantage
- Les populations civiles subissent les conséquences des affrontements
Perspectives incertaines
Alors que chaque camp rejette la responsabilité des violences sur l’autre, la communauté internationale suit avec inquiétude cette nouvelle dégradation sécuritaire dans une région déjà fortement instable. Les prochains jours seront cruciaux pour déterminer si cette tension débouchera sur une escalade militaire majeure ou permettra au contraire de relancer le dialogue.
Par Basengezi Ntomo, correspondant à Goma
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